Étiquette : n° 1


  • Roberto Fernández Retamar | Explicación



    Maintenant, c’est toujours encore
    Ph., G.AdC







    EXPLICACIÓN



    Siempre quise escribir un poema
    Tan breve
    Como aquel de Machado:
    “Hoy es siempre todavía”;
    O incluso
    Como aquel de Ungaretti:
    “M’illumino
    d’immenso”;
    Pero ya ven:
    Me pierdo en explicaciones.



    Roberto Fernández Retamar, A quien pueda interesar (poesía, 1958-1970), Siglo XXI, Mexico, 1980.







    EXPLICATION



    J’ai toujours voulu écrire un poème
    Aussi bref
    Que celui de Machado :
    « Maintenant, c’est toujours encore » ;
    ou même
    celui d’Ungaretti :
    « Je m’illumine
    d’immensité »
    Mais voilà ;
    Je me perds en explications.



    Roberto Fernández Retamar in Revue Zone Sensible n° 1, « Poésie et Événement », Biennale Internationale des Poètes en Val-de-Marne, juin 2014, page 162. Traduit de l’espagnol (Cuba) par Francis Combes.







    Zone sensible







    ROBERTO FERNÁNDEZ RETAMAR


    Roberto Fernandez Retamar
    Source



    ■ Voir aussi ▼

    → (sur literatura.us)
    une notice bio-bibliographique sur Roberto Fernández Retamar





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  • Bernard Mazo | Retour au silence



    Il a le visage  de l'indicible
    Ph., G.AdC






    RETOUR AU SILENCE



    Toute écriture
    tout poème
    retournent
    un jour
    au silence



    C’est l’espoir
    qui n’en finit pas
    de nous rêver
    dans l’insomnie
    du sommeil



    Ma parole
    est faite
    du bruissement
    de toutes les autres



    Qu’attends-tu
    de la vie trop courte ?

    tu voudrais
    simplement
    être là
    au cœur du monde
    écouter le battement
    aveugle de ton sang

    trouver enfin
    les mots
    pour dessiner
    sur les grandes plages
    du silence

    cet espace inconnu
    qui me hante



    On dirait
    que le poème
    surgit de nulle part

    comme le reflet
    d’un avant-monde
    englouti

    dont l’harmonie perdue
    consume les rêves des hommes



    Certains jours
    on voudrait
    simplement
    demeurer là
    à ras des choses
    à ne plus bouger
    à ne plus parler
    à oublier
    ses rêves fracassés
    à ne même plus
    chercher à savoir
    que faire
    de son existence
    exténuée



    Quelqu’un ne dort pas
    il guette
    la venue de la nuit

    Il interroge
    la réalité des choses
    qui s’effacent

    Il se tient debout
    adossé au temps
    immuable

    Il a le visage
    de l’indicible



    Gassin, été 2008




    Bernard Mazo, “Partage des voix”, Phoenix, cahiers littéraires internationaux, janvier 2011 ― n° 1, pp. 102-103-104.





    BERNARD MAZO


    Bernard Mazo
    Ph. Christian Cerisola
    Source




    ■ Bernard Mazo
    sur Terres de femmes

    Dans la fracture du silence (extrait de Dans l’insomnie du silence)
    Les rêves calcinés



    ■ Voir aussi ▼

    → (sur P/oésie, La poésie et ses entours, le blog d’Alain Freixe)
    In Memoriam Bernard Mazo
    → (sur Recours au poème)
    Bernard Mazo où l’écriture « pour mieux vivre », par Antoine Beck
    → (sur le site de la Maison des écrivains et de la littérature)
    une page consacrée à Bernard Mazo





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