Étiquette : Nathalie Michel


  • Nathalie Michel [Alone Together]



    [ALONE TOGETHER]



    J60
    Le ciel est gris, il fait froid.
    Les humeurs tombent. Le ciel passe, sale au-dessus des cimes.
    Nos pensées parfois nauséabondes déteignent sur le paysage.
    Avant la nuit.

    La lumière à cette heure est un scandale de beauté.

    / / / / / / / / / /

    Seras-tu capable de te protéger du froid, du sel et de la chaleur,
    des particules dans l’air
    de supporter tous ces corps dans la mer,
    sera-tu capable de résister au désespoir, à l’énergie de leur haine,
    seras-tu capable de te tenir encore debout, de croire
    es-tu capable de supporter l’agonie de tes frères, le regard des tortionnaires

    combien de temps vas-tu survivre au non-sens
    à l’inversion des pôles
    à notre chute
    à la vie-mon-amour ?




    J61
    Le paysage brut à peine lavé ce matin.
    Nuages tenaces, lourdeur des branches, soleil glacial.

    Nos besoins d’attachement sont d’une banalité lourde de conséquence.

    / / / / /
    Le foin des-champs-de-la-vallée sera coupé ce soir.
    / / / / /

    La boite à bourdon.
    Donne à entendre le bruit que fait le son
    l’énergie de la matière
    ce qui passe à travers tout
    le bruit profond
    le fluide
    des transformations

    laisser les flux, laisser passer, laissez… feuillages et migrations laissez…




    J63
    Ça sent l’été, l’herbe coupée, les animaux multipliés, libres, rampants, bondissants.

    Me demanderas-tu, mort décharnée,
    De renoncer à cette passion
    Désespérée d’être au monde ?



    Bloc d’opale, elle met à nu les traces d’inhérence.
    J’y repense ce soir devant la lune. Il me semble apercevoir la forme de tout ce qui nous entoure avec le vide qui tient les agrégats ensemble.

    Cet interstice où se tient la vie
    le sculpteur joue de ça
    le tourneur de veille la fait entendre.

    Ce qui tient tout ensemble comment le dire ? Comment faire mots ?


    Archie Shepp  Alone together
    Un jour le vieil homme m’a serrée dans ses bras.


    Nous ne serons libres qu’ensemble, ou pas.



    Nathalie Michel, Veille, Éditions LansKine, 2016, pp. 35-36-37-38.






    Nathalie Michel, Veille






    NATHALIE   MICHEL


    Nathalie Michel




    ■ Nathalie Michel
    sur Terres de femmes

    Veille (lecture d’Isabelle Lévesque)



    ■ Voir aussi ▼

    → (sur le site des éditions LansKine)
    la fiche de l’éditeur sur Veille de Nathalie Michel






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  • Nathalie Michel, Veille

    par Isabelle Lévesque

    Nathalie Michel, Veille,
    éditions LansKine, 2016.



    Lecture d’Isabelle Lévesque



    LETTRE J
    « J » comme « jour […] Premier jour d’une Genèse ? »
    Ph., G.AdC







    De ce jour ne reste que la nuit.
    N.M.




    « J » comme « jour », de « J1 » à « J199 », journées dénombrées de mai à novembre 2015. Ce sont jours de veille : depuis soi-même, la poète note et enregistre son paysage sonore et visuel. Le travail des jours se répète, lent labeur des sillons qu’il faut creuser à la bêche, comme on retourne la terre pour voir les vers nombreux. L’écriture qui sait respirer peut-elle recoudre le monde à coups de bêche ? Les moments minuscules s’accumulent. On regarde dehors, les « [g]randes pluies jetées sur les vitres » : ce sont les premiers mots de J1. On entend. C’est la pluie-vie, l’élan de l’eau (« jetée » par qui ?) ranimant et faisant vie dans Veille de Nathalie Michel. Premier jour d’une Genèse ? Au ciel se lisent les signes d’alliance, les nuages s’écartent. Arc-en-ciel : J2. Est-ce la vie qui revient ? Le poème qui veille guette les signes, infimes parcelles de réalité. La Symphonie n° 3 (1976) de Górecki, dite « Symphonie des chants plaintifs » ou « Chants de deuil » (op. 36), résonne, musique lente, douce et triste dont le chant évoque la guerre. Le dernier mouvement s’achève sur des accords longuement tenus… Quelque chose est fini, un autre temps commence lentement qui peine à sortir de la nuit et de la faille.

    Des notations, à propos de l’heure/la durée, la météorologie, les états de la nature, l’avancée de la saison, ancrent le texte. Avant la formulation développée, les mots non déterminés s’alignent sur la page comme des informations ou des stimulations : « Nuit, rien, souffle ». Le philosophe Henri Maldiney avait évoqué cette « faille, ce vide sans défaut qui s’ouvre avec l’appel. Chaque vide livre son ciel où tout ce qui prétend le contenir est en suspens. L’appel au vide ne veut rien. […] l’existence est une exclamation dans le vide éclaté. Dans l’ouvert, nous pouvons contempler son accès. C’est dans le Rien que nous pouvons contempler son secret. »1

    De cette première impression, l’écriture garde trace comme une onde sismique portée sur la perception.

    « Je ne sais pas ce qui est réel », précise un commentaire bref. Un « je » hésite, regarde comme une photographie le monde pixellisé à une heure précise (« 7H35 »). Un détail, un être dont l’existence est perçue devient la mesure du quotidien :

    « Autrefois une araignée m’a tenu compagnie tout un hiver. Il n’y avait qu’elle et moi dans la maison glaciale. Elle n’a pas bougé durant des mois. » Elle aussi veillait, guetteuse dans sa toile. Quelle était sa perception du temps ? Était-elle identique à celle de la narratrice qui l’observe ?

    Nombre de points infimes, devenus le centre, construisent un mode de perception fondé sur ces détails qui deviennent les constituants uniques du temps.

    Les phrases longues alternent avec de courtes propositions proposant tantôt un rythme déployé, tantôt une cadence resserrée. La note devient parfois poème en vers peu ou non ponctués.

    « La boîte à bourdon.

    Donne à entendre le bruit que fait le son

    l’énergie de la matière

    ce qui passe à travers tout

    le bruit profond

    le fluide

    des transformations

    laissez les flux, laissez passer, laissez… feuillages et migrations laissez… ».

    Les bourdons résonnent en parallèle dans Veille. Bruits du monde jour après jour en ces mois de 2015 à travers la radio et la télévision : réfugiés qui se noient en Méditerranée, réfugiés que nous retenons aux frontières et refusons d’accueillir, crise et misère en Grèce… Fermetures. Frontières réaffirmées.

    Mais on entend aussi des bourdons personnels, comme ceux des soucis de santé ou d’amour. Dans son Journal, Kafka se demandait : « Comment puis-je espérer souder des morceaux pour en faire une histoire vibrante ? » La question se pose toujours devant l’écriture de fragments séparés par des blancs. Les notes tenues tout au long de l’ouvrage en s’entremêlant tissent cette histoire vibrante.

    La narratrice écoute beaucoup de musique. Il s’agit le plus souvent de musique électronique ou électro-acoustique de musiciens qui utilisent justement ces « drones » (ou bourdons) fréquents dans la musique spectrale. Éliane Radigue, Joachim Montessuis, Pan Sonic ou Ryioji Ikada entraînent l’auditrice vers le cosmos. Les voix du Requiem de György Ligeti traversent le corps. Les enceintes vibrent et font vibrer. Les voix passent du murmure au cri. On passe de l’invitation à la méditation puis au dépassement. Peut-on échapper au vacarme du monde qui ne cesse ?

    « Saisir les flux, laisser faire, accorder son corps, son instrument, ses perceptions pour en tirer toutes les nuances, tous les possibles. »

    Parfois la musique porte à la danse, à la transe, comme celle, toute spirituelle, des derviches.

    « Tel un derviche, je tourne, je tourne, je tourne, je tourne […] » (dernière proposition répétée trente-trois fois).

    Les ondes musicales « transport[ent] de l’énergie, ne transport[ent] aucune matière ». Du cosmos et de l’envol, la narratrice revient à la terre et à son travail humble, à ce journal paysan de l’origine qui bêche et retourne comme on heurte le monde pour qu’il advienne. Lors de ce retour à la matière, sur la page, les mots griffonnés seront pleins de cette terre aveuglant les mots tachés, tâchant de dire ce qui est. Le réseau lexical fourmille de rebonds des mots qui résistent, comme sautillent des sons allègres, répétés, assonances du [o], pour les trois ânes au pré, « troizânimos », « chevalos », « se riant de nos dos, aussi bien que nos os » : la comptine, la langue à fourche qui creuse dans les mots des sons espiègles. Les ânes, dont l’un s’appelle Bartleby, sont l’image même du refus de l’horreur quotidienne.

    « Les yeux des ânes dans le champ portent un regard tranquille sur le monde. Je m’assois à leurs pieds. »

    L’immobilité, la patience, c’est aussi un retour à soi.

    « Dans la fraîcheur, avec les ânes, nous veillerons. »

    Veiller : ne pas céder au sommeil dans la nuit, résister et guetter ce qui peut advenir, lumière nouvelle, ouverture d’un chemin possible, peut-être. De quelle imminence la poète est-elle la sentinelle ?

    Dans le livre d’Isaïe de l’Ancien Testament, à la question répétée « Veilleur, où en est la nuit ? Veilleur où en est la nuit ? », le veilleur répond : « Le matin vient, puis encore la nuit. »

    Au milieu du jardin, dans la pensée des racines sèches comme des cordes, la poète médite, imagine ces cordes comme des lignes entrecroisées de vers. Il suffit d’un son, d’un glissement de pensée d’un animal à l’autre, du « chevalo » à la vache, pour que s’effectuent des bonds d’une idée à l’autre. La vache s’est enfuie, à coups de bâtons on la ramène et revient l’idée de l’araignée restée/partie. Monde peuplé, vivant, mais où chacun est enfermé. « Nous défaisons, ruinons les ruines. »

    Parfois les mots sont refusés. Des jours manquent : J5, J10, J11, et beaucoup d’autres ensuite. Certains sont presque sans mots : « De ce jour ne reste que la nuit » (J7). Ou encore : « Les frontières petit à petit se ferment. // Pluie, soleil, vent » (J14).

    Parfois une ligne de mots est remplacée par une série de 5 à 10 barres obliques : « ////////// »

    Le silence occupe l’espace, « [r]ien. Les mots rien. Dire n’est pas. » Alors décousu, le texte suit la saison (les sapins grandissent), l’araignée a disparu.

    Au cœur : construire/détruire. Le minime, apparemment minime, joue sa partition. Le tour de la mouche, « qui se cogne d’une vitre à l’autre », amorce le bruit, entonne la ronde, « le son nous sort » ou les « sons bègues ». La musique peut se faire ritournelle, mode désaccentué de mots répétés (l’âne, « il marche, il marche, il marche » lorsqu’il retrouve la liberté), paraboles constantes des animaux ou des végétaux pris dans un piège ou s’échappant comme nous le faisons, proposant une issue au sens comme le font les rhizomes, « organ[es] de réserve de la plante », image de cette écriture où les fragments sont reliés entre eux.

    La communauté du jardin, du champ, de la maison n’exclut pas la solitude. La préfixation des mots que les traits d’union décousent fourmille dans le texte comme une invitation (peut-être impossible) à recoudre le réel à soi, l’identité au réel. On sent qu’on risque gros, « le son nous joue ». La rédaction d’un vrai journal est refusée, « [n]on pas récit des jours mais autre chose », « [b]équille au poème qui ne se fait plus ? ». Dans son livre précédent, Nathalie Michel proposait des poèmes souvent proches de Veille. Souffle continue2, affirmait le titre. Sans le « e » final, on pourrait penser à ces techniques des musiciens souffleurs qui leur permet de jouer sans silence pour reprendre leur respiration. S’agissait-il de deux impératifs incitant doublement à vivre ou d’une phrase dont le sujet sans déterminant semblait indiquer un essoufflement ? La première partie, « Demeure », proposait des poèmes souvent comme éclatés sur la page, matière qui se défait, se délie pour un être qui s’en va sans disparaître, qui a transmis son souffle. Mais quand le poème se refuse, les notes enregistrent les mouvements telluriques intérieurs. En parataxe, sur le fil, elles répondent au désordre du vécu : le décousu, le provisoire et le lien. Souvent, on se heurte à l’inachevé, « [t]ant d’opposition entre nous… ». Les points de suspension nous laissent libres de poursuivre mais le point simple vient aussi clore des propositions qu’aucune conjonction ne relie. Logique dé-faite d’une perception laissée à l’instant.

    Veille, placée face au monde et dans le monde, une conscience reste vigilante pour lire, regarder, entendre. Lire dans le ciel ce que la nature révèle ou passage par l’écran hypnotique de l’ordinateur et du tchat alors que le travail des champs appelle autour. Criant besoin de lumière, alors que les lucioles ont disparu, « écrasées ». Remontent les racines latines, flux et lux comme évidente nécessité, ou unité de mesure « de l’éclairement lumineux ». Qui manque. Et parfois l’incursion du vers coupe le flux, à contrecourant, des unités courtes énumèrent ce à quoi se tenir avant de sombrer :

    « À la mer

    la plage était minuscule, l’eau verte et chaude

    vieux rivages normands

    des boules, des bouées, des ballons

    le corps des plages

    le son des voix

    la mer montait

    elle avalait tout sur son passage. »

    Traces et souvenirs en bribes.

    Des déplacements, des retours, le mot « fin » souvent (page 63), près de la nuit quand « les astres tombent », l’écran c’est le corps, perdu, les mots coupés par tirets qui désunissent (« Mi-nuit-le-champ ») et le « tu », interpellé.

    « Tu as rêvé d’une rencontre, d’un amour gigantesque, le dernier, pour sauver un peu de ça, le monde cassé. »

    On voudrait un « nous » alors que seule avec ses bêtes la narratrice monte « vers les cimes », se remémore le temps du 2. L’indéfini gagne les déterminants « des corps, des heures, des jours » comme le gris qu’on met partout pour cacher ce qui éloigne d’un « nous » constitué, couple ou humanité fraternelle et solidaire puisque restera :

    « Tout – poudre. »

    La dernière musique présente est le succès de Bourvil, C’était bien (1961)3. L’accordéon y joue une petite valse, mélancolique ritournelle du souvenir d’un amour perdu. Le couple dansait « sur une piste de misère », « parmi les gravats ». C’était juste « après la guerre » « dans ce p’tit bal qui s’appelait… qui s’appelait… qui s’appelait… ». Mais le nom s’est perdu.

    Que faire ?

    « Recours aux vielles, aux violes, aux violoncelles. Aux grands airs, au grand air, aux clairières, aux friches, aux forêts, aux ruines, aux rouilles, aux lichens, à la fuite, à l’errance, à la vie, je vais sortir, je vais courir, je vais crier, je vais tourner, tourner, je m’envolerai, avec les buses, avec les biches, les araignées. »

    À la fin, le « i » se déplace, « veille » devient « vielle », entre les derniers mots et le titre, un pont s’établit. Tournent la manivelle et les danseurs… Oui, « c’était bien ».



    Isabelle Lévesque
    D.R. Isabelle Lévesque
    pour Terres de femmes




    ____________________________
    1. Henri Maldiney, In media vita (Les Éditions du Cerf, 2013), p. 48. Une partie de cette citation est présente à la fin de Veille.
    2. Nathalie Michel, Souffle continue, avec trois peintures de l’auteur (éditions LansKine, 2012).
    3. « C’était bien (Le petit bal perdu) ». Musique de Gaby Verlor (20 novembre 1921-6 avril 2005), paroles de Robert Nyel (18 avril 1930-26 novembre 2016).






    Nathalie Michel, Veille






    NATHALIE   MICHEL


    Nathalie Michel




    ■ Nathalie Michel
    sur Terres de femmes

    [Alone Together] (extrait de Veille)



    ■ Voir aussi ▼

    → (sur le site des éditions LansKine)
    la fiche de l’éditeur sur Veille de Nathalie Michel




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    sur Terres de femmes


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