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  • Claude Adelen | obligé d’être ici



    [OBLIGÉ D’ÊTRE ICI]





    A. Pour, vertical, tenir dans les remous et la dissolution de soi.
    Ph., G.AdC





    …obligé d’être ici (L’inanité
    des mots). Parce qu’il faut pour chaque jour
    une forme. Pour, vertical, tenir dans les remous
    et la dissolution de soi. Travailler
    à une forme (écrire que je sache !), pour
    qu’au milieu de chaque jour il existe
    une forme « qui tienne », ne serait-ce que
    pour y camper (provisoire abri), le temps
    de reprendre ses forces, poser son sac
    avant de se remettre en route, traverser
    la maison claire, de soi-même ressortir…






    B. Rien ne se décompose, ni le rythme, ni l'immobilité des arbres envahis d'ombre.
    Ph., G.AdC






    …musique c’est le soi-même, le soir
    de soi-même comme est le bleu
    d’avant la nuit. Rien
    ne se décompose, ni le rythme,
    ni l’immobilité des arbres envahis
    d’ombre. Scansion de ce qui danse
    dans l’invisible (quelle vertu de la danse
    dans l’écrit ?) Poésie. Aurait-elle à voir
    avec. « Un concert de vocables »
    dit l’un d’entre eux. Sais-tu ce qu’elle veut faire,
    la langue, après la voix ?…




    Claude Adelen, « II Obligé d’être ici. Strophes 2 » (19-20), in Obligé d’être ici, Obsidiane, Collection Les Solitudes, octobre 2012, pp. 40-41.





    NOTE d’AP : ce recueil est disponible en librairie depuis le 12 novembre 2012.





    CLAUDE ADELEN


    Claude Adelen
    Ph. © Didier Pruvost @ Flammarion
    Source




    ■ Voir aussi ▼

    → (sur le site de France Culture)
    une notice bio-bibliographique sur Claude Adelen
    → (sur le site de la mél [Maison des écrivains et de la littérature])
    une fiche bio-bibliographique sur Claude Adelen
    → (sur Belles Lettres Diffusion Distribution)
    une fiche sur Obligé d’être ici de Claude Adelen





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