Hommage à la poète italienne Alda Merini, morte le premier novembre 2009, à l’âge de 78 ans, à l’hôpital San Paolo de Milan.

MARE
Cammino sulle mie acque di donna.
Ti spiegherò che c’è un mare salato
eun mare pieno d’amore.
Lo spartiacque è stata la mia poesia.
Con quella ho diviso i misteri del mare
e il mio stesso mistero.
Però ho capito che nelle piccole cose,
come la mia modesta maternità,
esistono mari infiniti.
Dove si alternano seppie e lacrime,
cose non viste e grandiosità di Dio.
Ed ho capito che la poesia è inutile.
Come la bellezza del mare,
se non si pensa a chi l’ha creato
che è un gran mistero.
MER
Je marche sur mes eaux de femme.
Je t’expliquerai qu’il y a une mer salée
et une mer pleine d’amour.
La ligne de démarcation a été ma poésie.
Avec elle j’ai divisé les mystères de la mer
et mon propre mystère.
Cependant j’ai compris que dans les petites choses,
comme ma modeste maternité,
il existe des mers infinies.
Où s’alternent seiches et larmes,
des choses jamais vues et grandeur de Dieu.
Et j’ai compris que la poésie est inutile.
Comme la beauté de la mer,
si on ne pense pas à qui l’a créée
qui est un grand mystère.
Alda Merini, Dopo tutto anche te, Après tout même toi, Oxybia Éditions, 06620 Le Bar-sur-Loup, 2009, pp. 80-81. Traduction française de Patricia Dao.

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