éditions La tête à l’envers, 58330 Crux-la-Ville, 2018.
Préface de Françoise Lefèvre.
Lecture d’Angèle Paoli
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| FRANCE BURGHELLE REY ■ France Burghelle Rey sur Terres de femmes ▼ → Les Tesselles du jour (extraits) → Trop (extrait du Bûcher du phénix) → [qu’importe le temps] (extrait de Lieu en trois temps) → (dans l’anthologie poétique Terres de femmes) Lumière du poème ■ Voir aussi ▼ → le blog de France Burghelle Rey → le site des éditions Bleu d’encre |
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« UNE LECTURE DU MONDE » Par-delà le paysage des rues et des champs qui dessine ses formes dans le dernier recueil de Philippe Leuckx, c’est tout un paysage sonore qui se déplace d’une section à l’autre de D’obscures rumeurs. Un paysage en demi-teintes, jamais totalement noyé par les chagrins ou par la nostalgie d’un temps qui n’est plus, temps de l’enfance désormais inaccessible. Pourtant, à l’annonce du titre, le lecteur pourrait s’attendre à de plus graves obscurités. Il n’en est rien, car tout se dit dans ces poèmes brefs avec une retenue qui baigne les gestes de jadis et le moindre relief dans une pénombre à peine mélancolique, « une lumière un peu assourdie » : « À peine un bruissement de cordes ». Des voix, des rumeurs imprécises bruissent dans la nuit, accompagnées parfois de la caresse de la pluie, effacement des berges et des rives au rythme de l’efflorescence des souvenirs. Quelquefois, au contraire, les rumeurs se font inquiétantes, qui « pèsent avec leur vrac d’ombres et l’éphémère tendu de ciel ». Mais rien qui s’appesantisse et vienne entraver durablement le « passant » pour qui « rien ne s’entreprend sans l’espoir d’y loger quelque amour, quelque solitude. » Lorsque se font plus vives les rumeurs de la rue et du monde ou les impatiences du cœur, le poète trouve dans la « douceur des vocables » — celle du « mot paix » — de quoi lutter contre la fureur des hommes, « contre le mur des balles ». Tant il est vrai que Philippe Leuckx est sensible à ce « peu » qui se loge dans les sonorités. Ainsi du poème intitulé « Gares » guidé par la profusion vibratile des [v] (labio-dentales voisées) : « Si vous voulez qu’une ville vive vite et veuille un
peu de vous
Vous fasse un peu de place
Vous verse dans ses voix
Vous irez de vous-même vous égarer dans ses gares
Ses rumeurs » Ou ailleurs, par la profusion plus disséminée des syllabes grinçantes ou grognantes [GR] de « gré » / « gravats » / « gourmes » / « gares » / « égarés »… Agencement souple de sonorités qui agit comme une caresse — comme un baume — pour apaiser les plaies du monde. Le poète ouvre la voie, qui se « rempare » derrière la polysémie des mots. Ainsi berce-t-il « nos inquiètes présences ». Une vigilance sensible que le poète, dans sa générosité, offre en dédicace à ceux qui lui sont chers : Pour Maria, Pour Gaëtan, Pour Paolo/Pour Jean-Luc et Mo… |
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| VINCENZO CARDARELLI Source ■ Vincenzo Cardarelli sur Terres de femmes ▼ → Aprile ■ Voir aussi ▼ → (sur treccani.it) une notice bio-bibliographique (en italien) sur Vincenzo Cardarelli |
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[ON A VÉCU SOUS LE VERRE] On a vécu sous le verre. La myopie. L’écart. La solitude. On griffonne l’oubli sur de larges bords. Le vent trame ses poumons d’orbe. La rue ses glissades ses masques. Le temps peut bien tomber. On est de la cire. Le sang court, libre. Philippe Leuckx, « Le sang court » in L’imparfait nous mène, Bleu d’Encre Éditions, Dinant, 2015, page 29. Prix Charles Plisnier 2018.
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Ph., G.AdC APRILE Quante parole stanche mi vengono alla mente in questo giorno piovoso d’aprile che l’aria è come nube che si spapolla o fior che si disfiora. Dentro un velo di pioggia tutto è vestito a nuovo. L’umida e cara terra mi punge e mi discioglie. Se gli occhi tuoi son paludosi e neri come l’inferno, il mio dolore è fresco come un ruscello. Vincenzo Cardarelli, Poesie, Arnoldo Mondadori Editore, Gli Oscar Mensili, 1966, pagina 89.
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| VINCENZO CARDARELLI Source ■ Vincenzo Cardarelli sur Terres de femmes ▼ → Autunno ■ Voir aussi ▼ → (sur treccani.it) une notice bio-bibliographique (en italien) sur Vincenzo Cardarelli |
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Photo de Lucio Trizzino Source [BEATO IL MIO VICINO] Beato il mio vicino che dalle sue finestre coglie con gli occhi i fiori che io curo, i colori che veglio dal buio della casa. Io penso a togliere le foglie secche a dare l’acqua ai vasi appena serve, devo sempre patire quando un giorno vedo che sono morti eternamente. Per lui sono soltanto vivi, solo belli, non ha bisogno di saperne i nomi per imparare come amarli meglio. Beato lui, il vicino, che chiama il mio balcone il suo paesaggio e che di fronte a sé tra strada e cielo vede distintamente il mio destino. Silvia Bre, Marmo, Giulio Einaudi Editore, 2007 [ebook 2014], pagina 31. Premio Viareggio-Rèpaci 2007.
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| SILVIA BRE Source ■ Silvia Bre sur Terres de femmes ▼ → [Un’aquila si tiene nei miei occhi] (autre poème extrait de Marmo, traduit par Tiphaine Samoyault)[+ une notice bio-bibliographique de Silvia Bre] → [Il dono a volte è solo un vetro opaco] (autre poème extrait de Marmo, traduit par Silvia Guzzi) → [Il nome è troppo] (autre poème extrait de Marmo, traduit par Tiphaine Samoyault) → [Io amo chi siede](poème extrait de La fine di quest’arte, traduit par Silva Guzzi) → [La poca la povera cosa] (autre poème extrait de La fine di quest’arte, également traduit par Silvia Guzzi) → (dans l’anthologie poétique Terres de femmes) [È da lontano che viene] (poème inédit traduit par Silvia Guzzi) ■ Pour écouter | voir Silvia Bre sur la Toile, cliquer ICI |
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