| SERGE PEY Ph. D.R. Source ■ Serge Pey sur Terres de femmes ▼ → Le poème est une oreille (extrait de La Main et le Couteau) ■ Voir aussi ▼ → le site officiel de Serge Pey |
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| SERGE PEY Ph. D.R. Source ■ Serge Pey sur Terres de femmes ▼ → Le poème est une oreille (extrait de La Main et le Couteau) ■ Voir aussi ▼ → le site officiel de Serge Pey |
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LES PYLONES (extrait)
Jusqu’à l’aube, jusqu’à la pointe laiteuse du jour, jusqu’au bord de nos lèvres, tout un pays s’approche derrière la nuit et vient d’une langue avide lécher nos mains, redonner vie aux ombres mortes […] C’est l’heure où les jardins encore humides sous les arbres en fleurs déplient leurs couvertures comme une terre promise avant que monte avec le jour l’amertume poussiéreuse des fenouils On fait des nœuds aux phrases on les attache entre elles, maille après maille, ainsi s’étend autour de nous un grand filet de bruits, de conversations, de murmures, où s’éveille, suspendu, tout un village de terre, d’asphalte nos voix se croisent dans l’aube comme des phares un peu flous, comme les marguerites effacées de ton vieux tablier ténues, elles frôlent le sol sans se briser Sur les collines, les pylônes, grands insectes aériens, vont s’envoler et la terre alentour se couvrir de pommiers, de barrières, d’abricotiers, comme une table vide, d’échos José-Flore Tappy, « Les pylônes » in Trás-os-montes (poèmes), La Dogana, Collection Poésie, Genève, 2018, pp. 72-73-74. |
| JOSÉ-FLORE TAPPY Ph. © Yvonne Böhler Source ■ José-Flore Tappy sur Terres de femmes ▼ → [elle transpire l’humide la verte terre] (poème extrait de Lunaires) → [Même par poignées les allumettes] (poème extrait de Tombeau) → [Qui se penche] (poème extrait de Hangars) → [Tandis qu’un nom dans ma tête chantonne] (poème extrait de L’île in Terre battue) → Tombeau (lecture de Bernadette Engel-Roux) ■ Voir aussi ▼ → (sur culturactif.ch) une fiche bio-bibliographique sur José-Flore Tappy (+ de nombreux poèmes) → (sur Le Courrier) un article de Marc Gueniat sur José-Flore Tappy (au lendemain de la remise du Prix Schiller) → (sur asymptote) une notice bio-bibliographique (en anglais) de John Taylor sur José-Flore Tappy (+ plusieurs poèmes) |
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Ph., G.AdC ÈVE NOIRE Pour Lucien Clergue Fleur surgie violente du minéral tu défies par la pulpe d’ombre et de lumière de tes seins collines tu défies par l’hymne (cuivre, or, braise) qui s’érige des reins à la nuque sous le feu, sous le jeu solaires, tu défies, ô fleur noire, chair première, la partition de mort gravée profond aux rocs comme aux os de ce désert où défaille le temps. Le regard qui te sacre reine tu l’arrachas aux vallées éphémères pour l’enfouir, le chauffer, le bercer en ton ventre. Il te cueille en plein jet, corolle noire mais ton sexe l’accueille et de nouveau l’enfante lavé de toute souillure, de toute blessure, armé de la gloire et de l’éclat originels. Georges-Emmanuel Clancier, « Étincelles d’instant » in Vive fut l’aventure, poèmes, Éditions Gallimard, Collection blanche, 2008, page 20. ________________________ Note d’AP : le poème ci-dessus a été antérieurement publié (dans une version longue et sous le titre « Laine d’Ariane ») dans un ouvrage collectif (Poésie) de la collection L’Atelier imaginaire, Éditions L’Âge d’homme, 15 juin 1991, pp. 81-84. Voir aussi : CLERGUE, Lucien, Eve est Noir. By Georges-Emmanuel Clancier. Illustrated with colour photographs by Lucien Clergue. 28 Loose leaves each with a 4″ x 6″ colour photographs, plus 1 colour laser-print. Housed in a linen-covered clamshell box. Arles: Privately printed, 2000. Eve est Noir was originally published in 1982, and is here revisited together with a poem by Clancier, reproduced in facsimile, which it inspired, and a 1982 text by Clergue. The photographs all depict a black nude model photographed in various American locations from Point Lobos on the West Coast to Rockport, Maine in the East. |
GEORGES-EMMANUEL CLANCIER ■ Georges-Emmanuel Clancier sur Terres de femmes ▼ → [Flaques d’orange lueur] (autre extrait du recueil Vive fut l’aventure) ■ Voir aussi ▼ → (sur Gattivi Ochja) un autre poème de Georges-Emmanuel Clancier (extrait du recueil Oscillante parole [Gallimard, 1978] et traduit en corse par Stefanu Cesari) → (sur Ici & Là) une lecture de Vive fut l’aventure par Dan Bouchery |
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[SUR LE POÈTE À TÊTE RENVERSÉE]
Marc Chagall (1887–1985) Étude pour Le Poète à tête renversée, 1911 Gouache, plume et encre sur papier, 27 x 21 cm Source Cette rose au cœur vert on dirait un chou, la tête renversée du poète il y a cent ans repeinte avec des paupières d’ortie, tout un monde à l’envers revu comme on regarde par-dessous celui qui s’annonce avers, endroit du décor à la vitesse révolue d’une époque où coule sans gravité la couleur du vin lumineuse, éclairant le verre — et la lente impression d’ivresse — le vin où plongerait aussi bien la plume quand l’encrier est sec, la lampe sans pétrole, à lire à livre ouvert sur les genoux, vieil établi, le livre ou manuscrit comme à rebours entre les pages où furent glissées des fleurs ocre, violines, jaune paille, les mots semblablement réversibles. sur « Le Poète à tête renversée » Étienne Faure, « En peinture » in Tête en bas, poèmes, éditions Gallimard, Collection blanche, 2018, page 69. |
| ÉTIENNE FAURE ■ Étienne Faure sur Terres de femmes ▼ → Tête en bas (lecture d’AP) → [Après les rigueurs inhumaines | du gel] (extrait de Ciné-plage) → Et puis prendre l’air (lecture d’AP) → Sortir, Éloge appuyé des bancs, Changements de saison (extraits d’Et puis prendre l’air) → Les soirs d’été au pas des portes (extrait d’Horizon du sol) → La Vie bon train, proses de gare (extrait) ■ Voir aussi ▼ → (sur le site de la mél, Maison des écrivains et de la littérature) une fiche bio-bibliographique sur Étienne Faure |
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| LAURE CAMBAU Ph. © Laure Cambau Source ■ Laure Cambau sur Terres de femmes ▼ → Ma peau ne protège que vous (lecture d’Isabelle Lévesque) → Pèlerin → Tombeau de Janis → (dans l’anthologie poétique Terres de femmes) Sans pourquoi ■ Voir aussi ▼ → (sur le site du Printemps des poètes) une fiche bio-bibliographique sur Laure Cambau → (sur le site de Claude Ber) une page consacrée à Laure Cambau (invitée du mois de juin 2010) |
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BÉATRICE LIBERT Source ■ Béatrice Libert sur Terres de femmes ▼ → Chansonnier : arbre lyrique (extrait d’Arbracadabrants) → [Il y a dans le vent qui passe] (extrait de L’Aura du blanc) → Nous traversons l’abîme (+ une notice bio-bibliographique) → [Peut-être est-ce dans l’arbre ?] (extrait d’Un arbre nous habite) → Très souvent (extrait d’Être au monde) → (dans l’anthologie poétique Terres de femmes) Attente → (dans la galerie Visages de femmes) un Portrait de Béatrice Libert (+ un extrait d’Être au monde) ■ Voir aussi ▼ → (sur le site des éditions de Corlevour) une fiche bibliographique sur Béatrice Libert |
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Lionel Ray au festival Voix Vives de Méditerranée en Méditerranée (Sète), juillet 2017 D.R. Ph. Guy Bernot Source RÉSURRECTION Même le blanc sera couleur nocturne Nous serons solitaires parmi les ruines Dans l’attente vaine d’un futur antérieur Les pages elles-mêmes nous serviront de masques Têtes sanglantes comme celle du Baptiste et les fenêtres N’ouvriront plus que sur des horizons fantasques Nous connaîtrons des ruissellements d’aristoloches Des vacillements des fanfares Des élégances de diamant de stèle de menhir Des cristallisations de volubilis des lectures d’eau morte Entre estampes et caprices désastres et triomphes Et les oiseaux qui s’évaporent sous le soleil Des effondrements de ciels profonds et soudain Habitables En attendant le colloque des traces Des coulures les semis des étincelles Enfin les plus hautes tours Il y aura des matinées Heureuses au fil des rivières nous saluerons La patience des heures les dernières glaces La musique sinueuse des labours et la germination |
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| ASHUR ETWEBI
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