Ph., G.AdC
• 1. Cristina Crisci | Spring
• 2. Sylvie Saliceti | La danse de Sakuntala
• 3. Béatrice Bonhomme-Villani | Un lacis de sang et d’ombre
• 4. Nelly Roffé | Argia
• 5. Marta Grundwald | je te montrerai comment je traverse la rue
• 6. Jos Roy | Lui – … Elle –
• 7. Marielle Anselmo | Les îles
• 8. Valérie Brantôme | Il sognatore
• 9. Sylvie Fabre G. | L’au-dehors
• 10. Marie-Ange Sebasti | Ils étaient partis
• 11. Isabelle Raviolo | Ô mère
▪ 12. Maria Maïlat | Recommencement
▪ 13. Florence Noël | autant revivre en mon jardin
▪ 14. Samira Negrouche | Il se peut
▪ 15. Ophélie Jaësan | Une branche de bois vert
▪ 16. Myriam Montoya | J’irai encore
▪ 17. Joëlle Gardes | Hôpital
▪ 18. Brigitte Gyr | au plus gris du corps
▪ 19. Déborah Heissler | loin
▪ 20. Nathalie Riera | page aphone
▪ 21. France Burghelle Rey | Lumière du poème
▪ 22. Rodica Draghincescu | EX(o)ilium
▪ 23. Mireille Fargier-Caruso | On a vingt ans
▪ 24. Valérie Rouzeau | Dans le vent d’hiver
▪ 25. Edith Azam | IL RESTERA MON SIGNE
▪ 26. Béatrice Libert | Attente
▪ 27. Béatrice Machet | Un autre jour… la vie
▪ 28. Sylvie Durbec | Pour García Lorca, te quiero verde
▪ 29. Elisa Biagini | Da una crepa
▪ 30. Cécile Oumhani | Manhattan redux
▪ 31. Ghyslaine Leloup | Ils ont tenté de broyer mon esprit
▪ 32. Roselyne Sibille | Le souffle des mondes
▪ 33. Hélène Sanguinetti | La vieille femme regarde en bas
▪ 34. Myriam Eck | Aridité
▪ 35. Rachida Madani | Près de moi
▪ 36. Tamirace Fakhoury | Passage
▪ 37. Josyane De Jesus-Bergey | On ne parle plus du loup
▪ 38. Rita R. Florit | Varchi del rosso
▪ 39. Cristina Castello | Bajamar
▪ 40. Jackie Plaetevoet | Ras de la terre
▪ 41. Mercedes Roffé | Les Lanternes flottantes
▪ 42. Agnès Schnell | Présences
▪ 43. Antonella Anedda | Salva con nome
▪ 44. Vivian Lofiego | Elle portait une blessure au front
▪ 45. Marie-Florence Ehret | L’or des jours
▪ 46. Linda Maria Baros | Nœuds de voies ferrées
▪ 47. Julieta Guerreiro | De l’air dans les petites boîtes
▪ 48. Claudine Bohi | si ce n’est pas trembler
▪ 49. Geneviève Vidal-de Guillebon | Vie donner/nommer
▪ 50. Lucetta Frisa | Toccata settima
▪ 51. Vénus Khoury-Ghata | Les cheveux rouges de la mère
▪ 52. Françoise Donadieu | L’âme des femmes
▪ 53. Ariane Dreyfus | SAMI
▪ 54. Carole Darricarrère | Ulysse (Joyce remixed)
▪ 55. Angèle Paoli | Chtoniennes (lamentu)
▪ 56. Fabienne Courtade | [Sans titre]
▪ 57. Marianghjula Antonetti-Orsoni | E Lavandare
▪ 58. Luce Guilbaud | Le corps penche
▪ 59. Sophie Loizeau | le bain de diane
▪ 60. Béatrice Brérot | De l’autre côté
▪ 61. Claude Ber | le miel à la bouche
▪ 62. Élisabeth Chabuel | Le Moment
▪ 63. Maura Del Serra | olla kalà
▪ 64. Danielle Fournier | Pas de mots dans les mots
▪ 65. Angela Marinescu | de ce couteau se déverse le métal
▪ 66. Claudine Bertrand | La nomade
▪ 67. Marie-Thérèse Peyrin | Marche forcée
▪ 68. Judith Chavanne | L’enfant était à venir
▪ 69. Françoise Clédat | Je vis une histoire d’amour
▪ 70. Anne-Lise Blanchard | Elle est à marée
▪ 71. Michèle Dujardin | Naissance
▪ 72. Marie-Claire Bancquart | En Angleterre
▪ 73. Gabrielle Althen | Une fois le gris devenu l’autre versant du bleu
▪ 74. Magda Cârneci | Culte postmoderne
▪ 75. Sabine Peglion | Malhabile
▪ 76. Sandra Moussempès | Une histoire naturelle
▪ 77. Sabine Huyhn | Là où elle naît
▪ 78. Laure Cambau | Sans pourquoi
▪ 79. Aurélia Lassaque | Lo temps s’es perdut
▪ 80. Fanny Gondran | Là
▪ 81. Stella Vinitchi Radulescu | femme bleue Magritte le dit
▪ 82. Marie Étienne | Ce qui reste
▪ 83. Mahdia Benguesmia | Aujourd’hui c’est blanc
▪ 84. Catherine Weinzaepflen | la terre est ronde
▪ 85. Denise Le Dantec | Où quand
▪ 86. Cécile A Holdban | [Je ne tuerai point]
▪ 87. Marilyse Leroux | [Tu ouvres une brèche]
▪ 88. Muriel Stuckel | La poésie échappée
▪ 89. Marie-Christine Masset | Rêve
▪ 90. Bernadette Engel-Roux | [Les taupes sont de fines émietteuses]
▪ 91. Brigitte Broc | Parfois
▪ 92. Christine Bonduelle | [sans titre]
▪ 93. Sonia Moretti | Metti mi à u provu
▪ 94. Lydia Padellec | La mère
▪ 95. Martine Cros | Burned in/out
▪ 96. Isabelle Lévesque | Territoire
▪ 97. Marie Ginet | Plus vaste que nous
▪ 98. Eva-Maria Berg | zeichensprache
▪ 99. Chantal Danjou | Figures libres
▪ 100. Laurence Bouvet | Ce vers quoi
▪ 101. Violaine Forest | [Je reste au jardin]
▪ 102. Colette Nys-Mazure | [Triptyque]
▪ 103. Geneviève Bertrand | [L’araignée règne sur l’enfance]
▪ 104. Isabelle Pellegrini | [Pour ne pas perdre la pluie]
▪ 105. Paulina Mikol Spiechowicz | De cristal et d’autres minéraux
▪ 106. Cécile Guivarch | [ma grand-mère avait beaucoup de clés]
▪ 107. Marianne Costa | [Huwa]
▪ 108. Isabelle Bancel | Blanc
▪ 109. Martine – Gabrielle Konorski [Vissée à la plante des pieds]
▪ 110. Sylvie Nève | Ode à Oum Kalthoum
▪ 111. Anne Marguerite Milleliri | Jaune
▪ 112. Ève de Laudec | De tous ces mots
▪ 113. Laurine Rousselet | [illisibilité afflux soulèvement]
▪ 114. Silvia Bre | [È da lontano che viene]
▪ 115. Márcia Marques-Rambourg | de cette césure de cette ligne
▪ 116. Albertine Benedetto | Baltique
………….. (à suivre)
Étiquette : Printemps des poètes 2010 Couleur Femme
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Marie-Ange Sebasti | Ils étaient partis
Ph., G.AdC
ILS ÉTAIENT PARTIS
Ils étaient partis naviguer
autour du monde
sous d’autres yeux
postaient distraitement quelques missives
oblitérées d’oubli
sur d’autres îles
Ils s’étaient assoupis burinés
dans les bras tendres d’escales au long cours
Juste retour des mots
Ils sont à quai
Marie-Ange Sebasti
D.R. Texte inédit
Marie-Ange Sebasti pour Terres de femmes
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Sylvie Fabre G. | L’au-dehors
Anne Slacik, Blanc (Piero 6), 2008
huile et pigments sur toile de coton, 200 x 142 cm
avec l’aimable autorisation de reproduction d’Anne Slacik
Tous droits réservés
L’AU-DEHORSPour Anne Slacik
Tu vis comme vit l’arbre de Piero
dans l’au-dehors
qui n’a pas d’âge
qui ne connaît pas le monde
mais est possédé par sa lumière
elle est si vaste qu’on l’appelle le ciel
l’arbre prononce son nom et
il neige du feuillage
des souffles et des branches
qui disparaissent dans la voix bleue
sûrement le paradis
le jour où tout sera vrai
fugace est l’arbre
une apparition, personne ne crie
douceur amère de la solitude
quand sur la colline passe la couleur
tu dis c’est un signe
il y a assez de vert et tu attends
peut-être l’arbre vole ou est-ce toi
qui rêve son envol et sent ses racines
un peu de terre
de l’eau et beaucoup d’air
qu’emporte l’air, dans l’irréel
brûle le feu de la présence
le nuage pleure, le tronc se dresse
et avec lui tout le perdu
rochers et grotte, fleuve et forêts
bêtes et hommes en détresse
droits dans la langue
de la vision qui t’emporte
mots et regard font du silence
avec un geste qui tout efface
pour faire surgir de la blancheur
de l’abandon, de la mémoire
l’arbre parle en toi
de l’au-dehors
tu es dedans
le paysage avec arbre de Piero
le monde est loin, l’azur est là
un nulle part dans l’espace de la couleur
où vibre le temps
qui l’expire et nous inspire.
Sylvie Fabre G.
D.R. Texte inédit
Sylvie Fabre G. pour Terres de femmesUN SEUL VOYAGE
Nous naissons de la terre mais la matière du ciel nous habite. Nous avons souvenir de l’eau, de la lumière et notre mémoire est aussi le premier regard, vision portée là-bas, si loin. Il n’y a qu’un seul voyage et il est de commencement.
La direction à suivre, Anne Slacik nous l’indique, par une ligne de couleurs qui nous rend au lieu d’origine, suspendu espace, île d’un pays au Sud, îletalie, où le sol donne sa forme à l’arbre, arrache le blanc au vert, rend les figures de l’air et de la mer en bleu mouillé. Pâleur mêlée de brun, délicats papiers où nous flottons, rêvant l’ombre impalpable du temps. Nous sommes dans la continuité où chaque élément prend sa place par le geste du peintre. Le souffle passe de l’un à l’autre. Qui peut dire si c’est la vague ou le nuage, la feuille ou l’averse qui fait l’étreinte si légère ? Les yeux se posent et le corps tout entier sent la vibration.
Passer à l’étendue et à la profondeur demande autres rives : les toiles et leur dimension pour grandir dans la beauté. Deux ailes battent, ocre ou violet, dans le bleu sombre. Un corps de silence et de solitude se détache. Le jour s’éloigne, il s’échappe de la main en bleu d’outre mer, d’outre vie. Le mystère est d’ombre Tolède, résonance sourde. Nous sommes à l’intérieur de nous. Revenant à l’horizontal, le chiffre trois inscrit la position et l’équilibre en petits tableaux.
Il ne reste qu’à pénétrer le plus intime : le livre peint a sa chambre. Point de rencontre en quinze élans : à chacun son énergie et sa révélation. La calligraphie fleurit singulière dans une couleur singulière. Elle se déploie dans la ferveur et le retrait, complémentaires. Nous avons envie d’ouvrir les mains comme les yeux et de sentir l’enlumination. La réalité du poème, mots et questions, par la grâce du peintre, a trouvé sa forme.
Sylvie Fabre G.
D.R. Texte Sylvie Fabre G.
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Valérie Brantôme | Il sognatore
■ Valérie Brantôme
sur Terres de femmes ▼
→ Sels
■ Voir aussi ▼
→ le site enjambées fauves
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Marielle Anselmo | Les îles
Image, G.AdC
LES ÎLES
rester
une nuit
ici
entre les étoiles
splendeurs intimes
du ventre nocturne
*
ces étoiles si belles
dans le ciel
sont-elles
pour toi ou pour moi ?
jeune fille des îles
tu as volé mon cœur
dit la chanson
jeune fille de Samos
tu as fait de mon cœur
quarante-deux morceaux
dit la chanteuse
et celle qui la rapporte
étoiles
dit la chanson
la plus simple
ne m’insultez pas
tandis que je dis ma peine
et cette nuit qui ne veut pas s’éteindre
*
les quelques mots
que je sais dans ta langue
étoiles
pain
poisson
amour
eau
mer
clair de lune
jour
nuit
quelques mots
pour aller
entre les îles
approcher
la vérité
de tous les jours
les premiers mots de la langueMarielle Anselmo, cycle « Les îles », 1, in Jardins, Tarabuste, Collection DOUTE B.A.T., décembre 2009, pp. 65-66-67.
Notes d’A.P. :
– Le cycle « Les îles » (1&2) est d’abord paru dans Le Jardin d’essai, N°29/30 (Paris, 2003) et dans Migraphonies, n° 4. Il a été traduit en arabe par le poète syrien Saleh Diab (quotidien Al Quds al Arabi, Londres, 6 novembre 2007) ;
– d’autres poèmes de Marielle Anselmo ont été tout récemment publiés dans l’anthologie poétique de la revue Nu(e), n° 42, novembre 2009, pp. 5-11.
MARIELLE ANSELMO
■ Marielle Anselmo
sur Terres de femmes ▼
→ Marielle Anselmo, Jardins (note de lecture)
→ (dans la Galerie Visages de femmes) le Portrait de Marielle Anselmo par Guidu Antonietti di Cinarca (+ un extrait de Voir le jour, Revue NU(e), N° 42)
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» Retour Incipit de Terres de femmes -
Marta Grundwald | je te montrerai comment je traverse la rue
Ph., G.AdC
Pokażę ci kak przechodzę przez jezdnię
patrz : nie jestem żądną wyrocznią
pierwszą ani ostatnią instancją
idę trzeźwa przez miasto
idę przez zaminowane pole
jest tak wilgotno [mam zły smak w ustach]
że nawet nie chce się dziś wpadać do rzeki
jestem głodna
jestem głodna
ale nikt mi w ten głód nie uwierzy
szyba w oknie na dole pęknięta
co dzień ktoś przeciska tamtędy
spore kawałki mięsa
[mam zły smak w ustach] w nocy:
boimy się drzew bo są jak palce
pęka skóra na udach stopy więdną
jak kwiaty rano: [mam zły smak w ustach]
Lubiłem stawać na moście
i wrzucać do wody jabłka.
wiedziałem, że będziesz się im dziwiła
patrząc, jak przepływają obok.
zbieram z poduszek suche płatki skóry
widać
widać kto jakim spał drzewem
Marta Grundwald, aj aj aj, wojewódzka biblioteka publiczna I Centrum animacji kultury w Poznaniu, Poznań [Polska], 2006, s.f.
je te montrerai comment je traverse la rue
regarde : je ne suis point un[e] oracle
ni première ni dernière instance
sobre je passe par la ville
sobre par un champ miné
il fait humide [sale goût dans la bouche]
je n’ai même pas envie de tomber
dans le fleuve
j’ai faim
j’ai faim
personne ne le croira
une vitre fêlée dans la fenêtre d’en bas
quelqu’un vient arracher là
chaque jour
de gros morceaux de viande
[sale goût dans la bouche] la nuit :
on a peur des arbres ils ressemblent aux doigts
la peau des cuisses se fissure les pieds se fanent
comme les fleurs
le matin [sale goût dans la bouche]
J’ai aimé rester sur le pont
jeter des pommes dans l’eau
tu les as regardées flotter
toujours je savais t’étonner.
je ramasse des pétales de peau
tout secs sur les oreillers
ça se voit
ça se voit qui a dormi sous quel arbre
Marta Grundwald
Traduction inédite de Marta GrundwaldRetour au Sommaire de l’anthologie poétique Terres de femmes
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Nelly Roffé | Argia
Ph., G.AdC
ARGIA
Le visage à l’ombre de ton chapeau
Tu regardes la mouette.
Nuits sans lunes
Où tu te baignes
Légère comme une feuille
Dans cette mer hors du monde.
Un bateau
Fend l’océan gris
Comme les brise-lames de l’oubli.
Les eaux se brisent, toutes blanches
Sur le sable granitique
Comme une poudre d’or.
Nelly Roffé
D.R. Texte inédit
Nelly Roffé pour Terres de femmes
NELLY ROFFÉ
Image, G.AdC
■ Voir | écouter aussi ▼
→ (sur noches de poesía libre) Élizabeth Robert reçoit Hugh Hazelton et Nelly Roffé dans le cadre de Poesía libre sur les ondes de Radiocentreville (10 décembre 2008)[entretien en espagnol]
→ (sur Terres de femmes) la traduction d’un poème de Mercedes Roffé par Nelly Roffé
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Béatrice Bonhomme-Villani | Un lacis de sang et d’ombre
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