Étiquette : Printemps des poètes 2010


  • Ariane Dreyfus | SAMI



    Dans la for-t
    Ph., G.AdC





    SAMI


    Debout parce que les arbres sont serrés dans la forêt
    La peur est à qui   si on arrive à la toucher ?

    L’OGRE ET SON CHAGRIN

    Son chagrin était noir, noir comme la méchanceté
    Des gestes brusques, un fond dur comme du fer.
    Son chemin n’aimait pas les yeux rouges,
    Son malheur faisait mal.
    L’ogre regardait son visage dans les vitres,
    Son chagrin était rempli de
    Sentiments
    Encore le nord du chemin
    Imaginez au fond
    Sa propre ruse pour
    Les enfants du froid
    La tristesse se relevait
    Dans ses songes
    Les rêves se penchaient


    Tes lèvres ont les côtés qui saignent
    L’hiver est trop long ? [*]
    Tu t’étais cogné pour partir ?

    L’écriture dit

    Je veux
    Qu’on m’invente
    Je veux être
    Dans une page


    Parfois je vois les danseurs revenir d’une coulée
    Leurs gestes sont proches avec le sommeil debout
    Quelqu’un qui te secouerait au même endroit
    Sentirait que la force ne peut pas tout tenir

    Comme s’il y avait une petite étoile noire, en bas

    Ils courent vers un point pour se resserrer
    Pour remplacer avec leurs corps réels
    L’amour et il avance
    Les lancements de bras, lentement les cous
    Font danser les visages un peu seuls

    Cherche, cherche

    La couleur des gestes         n’existe pas

    Direction les gestes pliés         ils sont croisés, serrés

    Puis la marche         essaye de retrouver         de nouveaux

    Gestes froissés         tombés dans le sentier des mots

    Le vide temps long         taille grande

    L’espoir de lever         ses gestes perdus

    Lancer lentement         les distances

    Le vent des choses de lumière

    Notre nuit en dormant élément         bouge


    Les lancements de bras, lentement les cous
    Font danser les visages un peu seuls
    Leur tiédeur

    C’est une caresse avec la musique serait de l’eau
    Devant moi ils s’essuient la figure, leur absence qui reste
    Ce spectacle est trop humain.

    Celui qui est une personne du samedi mais pas une personne du dimanche
    Celui qui bouge très bas, près des ombres terrifiantes, rapides, appliquées
    Celui qui se croit grand et ses dons sont tout petits
    Celui qui souffre devant la lumière du passé et évite d’aimer
    Celui qui court dans l’herbe vert brillant et exige la chasse froide
    Celui qui danse tout seul et se délivre de l’histoire, tout surpris


    Peut-être qu’un mot sur deux tu l’as pris dehors

    Des formes s’éclairent de la sagesse des métamorphoses

    Un jour tu taches le sol de la classe avec de l’encre
    Tu as fait tomber de l’encre et rien ne t’en fait souvenir

    Seul personne ne le sait

    Un accordéon violemment incohérent


    Plus on est maladroit plus on a besoin d’oublier
    Essayer de tourner n’importe comment
    Autour de l’ogre et d’attraper son cœur
    Parce que lui se tait et pas toi

    Les poèmes sont de belles taches compliquées
    Qui vont chercher l’indulgence des inconnus
    On ne le sait pas peut-être que nous dansons
    À chaque fois que leurs yeux vont vers nous

    Je ne vais pas m’arrêter j’aime faire
    Même quand je serai morte sous les plantes
    C’est moi qui ai saigné entre mes jambes
    Ai connu ce qu’il fallait connaître

    Le printemps passe au fil des jours
    Des battements
    Inconnu veut-il le désir de danser
    Avec une puissance de femme
    Une victime qui hait le silence
    Ne passe ni la musique ni
    La danse, car le corps
    Se bouge d’un reflet, le garçon
    Piétine sur les fleurs du printemps
    Il danse pour le futur, la femme
    L’homme sont furieux, se rapprochent
    Et se mettent à danser collés l’un à l’autre
    Danser avec un art, des articulations
    Comme une immense joie à travers le ciel
    Ils s’apprécient puis ils s’approchent
    Se suivent des yeux ne relâchent pas il suffit
    D’une relation du regard


    Tu n’as plus tout à fait confiance d’être un enfant

    Alors tu hausses simplement les épaules
    Tu préfères cela à montrer ta figure et voilà

    Laissant tomber les larmes et leurs reniflements

    Mon organisme puissant et l’orage qui décide

    Laissant tomber les larmes et leurs reniflements

    À force d’avancer d’ailleurs c’est quoi le noir
    Tu arrives dans la zone de l’interminable beauté
    À chaque fois la poésie écarte une mâchoire
    Elle est touchable

    Les fontaines joyeuses
    J’aime ces bouches
    Qui répondent à ma place

    La nuit je suis par terre
    Regarde les étoiles qui envahissent
    Les nuages

    Mes bras, mes mains
    Se rejettent et se croisent
    Dans mon cœur

    Le bruit brutal
    Va dedans dehors

    Mes idées
    Sont particulières
    La nuit obscure
    Je te dis adieu



    [*] Version définitive (op. cit. infra, p. 161) :
    Le sang au bord de tes lèvres
    Quand l’hiver est trop fort




    Ariane Dreyfus
    extrait de « Petits compagnons »
    La Terre voudrait recommencer
    (texte définitif paru chez Poésie/Flammarion le 19 mai 2010)




    Note : les passages en italiques ont été écrits par Sami, élève de 6° puis de 5°, lors d’ateliers d’écriture menés au Collège Pierre Sémard de Bobigny.





    ARIANE DREYFUS


    Ariane Dreyfus
    Image, G.AdC




    ■ Ariane Dreyfus
    sur Terres de femmes

    Anatomie (extrait de Moi aussi)
    Le Dernier Livre des enfants (lecture d’AP)
    [J’écris parce que je vais disparaître] (extrait du Dernier Livre des enfants)
    Épilogue (poème extrait du recueil L’Inhabitable)
    La Lampe allumée si souvent dans l’ombre (note de lecture de Matthieu Gosztola)(+ L’Amour 1 dans sa graphie originelle)
    Nous nous attendons (note de lecture de Tristan Hordé)
    « C’est tout mouillé » (poème extrait du recueil Nous nous attendons)
    « Je suis en train d’oublier son visage » (autre poème extrait du recueil Nous nous attendons)
    Un recoin dans un coin (poème extrait de La Terre voudrait recommencer)
    Comment habiter l’inhabitable (note de lecture sur le recueil L’Inhabitable)
    La nuit commence (poème extrait du recueil L’Inhabitable)
    → (dans la galerie Visages de femmes)
    le Portrait d’Ariane Dreyfus (+ un autre poème extrait de La Terre voudrait recommencer)



    ■ Voir | écouter aussi ▼

    → (sur le site de la Maison des écrivains et de la littérature)
    une fiche bio-bibliographique sur Ariane Dreyfus



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    (Printemps des poètes 2010 « Couleur femme »)

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  • Lucetta Frisa/Toccata settima

    Printemps des poètes 2010 – « Couleur femme »
    « « «  Anthologie poétique Terres de femmes (50)





    Una scala sale e poi si ferma- un escalier monte puis s-arr-te.
    Ph., G.AdC






    TOCCATA SETTIMA (Girolamo Frescobaldi)



    una scala sale e poi si ferma.

    Resta lì a creare
    altre scale
    senza condurci
    da nessuna parte.

    L’aria chiama slanci
    verso un aperto sempre più aperto
    un alto sempre più alto.
    Una stanza d’aria ferma
    ha il peso specifico
    dell’arabesco vaporoso
    che non snida nulla.
    La mia carezza resta a metà –
    si crea a cerchio la sua aria
    foglia che non va
    né su né giù.
    Dove siete anime dei cieli promessi?
    Qui non ci sono voci
    né parole, nulla progredisce
    o torna, si danza o si fa finta
    su passi sottili
    distanti dal pensiero.

    E io ti chiedo: dove sei?
    E tu rispondi: dove sei?
    Non c’è nessuno, qui. Neppure noi.


    Lucetta Frisa
    D.R. poème inédit de Lucetta Frisa
    pour Terres de femmes
    extrait du recueil à paraître Concerto per la mano sinistra






    SEPTIÈME TOCCATA (Girolamo Frescobaldi)


    un escalier monte puis s’arrête.

    Il reste là à créer
    d’autres marches
    sans nous conduire
    nulle part.

    L’air appelle des élans
    vers une ouverture de plus en plus ouverte
    une hauteur de plus en plus haute.
    Une pièce remplie d’air stagnant
    a le poids exact
    de l’arabesque vaporeuse
    qui ne débusque rien.
    Ma caresse s’arrête à mi-chemin –
    elle crée son air en décrivant un cercle
    feuille qui ne monte
    ni ne tombe.
    Où êtes-vous âmes des cieux promis ?
    Ici pas de voix
    ni de mots, rien ne progresse
    ni ne revient, on danse et l’on feint
    sur des pas subtils
    éloignés de toute pensée.

    Et je te demande : où es-tu ?
    Et tu me réponds : où es-tu ?
    Il n’y a personne ici. Pas même nous.


    Traduction inédite de Marie Fabre





    Voir aussi :
    – (sur Terres de femmes)
    Sylvie Durbec/Déjanire ― Lucetta Frisa/Deianira.


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    (Printemps des poètes 2010 « Couleur femme »)

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  • Cristina Crisci/Spring
    1

    Printemps des poètes 2010 – « Couleur femme »
    Anthologie poétique Terres de femmes » » » (2)


    COPERTINA COULEUR FEMME 2010


                                        J-erre sur le chemin des apparences friables
                                        Ph., G.AdC





                                        SPRING


                                        1.

                                        La maison
                                        pleine de vent.

                                        La fenêtre s’ouvre
                                        Le drap
                                        rejoint
                                        les nuages


    2.

    Au ralenti,
    dans un éclat infini,
    la mirifique       enveloppante
    cage à miroirs
    se brise.

    Enfin nue,
    dans une blanche lumière
    épaisse et joconde,
    Je suis.


    3.

    Glacée d’épouvante,
    je traverse en nage
    l’obscurité liquide,
    poussée
    par l’assurance d’une île.


    4.

    Sans armes,
    le souffle comme ultime puissance,
    j’erre sur le chemin
    des apparences friables
    et mes pas crissent.


    5.

    Laisse résonner
    l’Innocence.
    L’ombre alors s’écarte.
    Espère le jour


    6.

    Plancton
    aux antennes
    vibratiles,
    j’avance
    en frémissant
    et je mène ma danse
    dans une géographie
    folâtre.

    Mon cœur verdoie !


    7.

    Dériver
    aux limites
    du visible :
    brume
    puis
    éblouissement
    puis
    brume
    puis éblouissement
    puis brume…


    8.

    Un oiseau migrateur
    me confie
    aujourd’hui
    des mots extraordinaires…
    Présage


    9.

    Chuchoter la valse
    des antiques incantations.

    Un voile se lève.





    Clart- turquoise d-un matin d--quinoxe.
    Ph., G.AdC




    10.

    Clarté turquoise
    d’un matin d’équinoxe.
    Je passe
    ma robe froissée
    de coquelicot.
    Prévision d’Ivresse.


                                        11.

                                        La tortue
                                        se réveille.
                                        La grue
                                        perchée sur sa carapace
                                        s’attarde un instant
                                        puis s’envole.
                                        La lune déborde.


    12.

    Dans l’œil
    émerveillé
    de la Femme Chatoyante :
    une louve
    rit
    dans l’herbe folle.
    Spring !


    Cristina Crisci
    D.R. Texte inédit Cristina Crisci/Terres de femmes

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    (Printemps des poètes 2010 « Couleur femme »)


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  • Rita R. Florit | Varchi del rosso

    Printemps des poètes 2010 – « Couleur femme »
    « « «  Anthologie poétique Terres de femmes (38)




    s'échapper en éclats synaptiques | se déchaîner en vitalités ivres et ruisselantes

    Ph., G.AdC






    VARCHI DEL ROSSO



    Nel maggio arioso avrei pensato
    un cielo allontanato dal biancore
    surfactante, in interiore celeste tessuto,
    in cerca di una quieta via di bruchi,
    di insett’assalto ai pollini dorati,
    d’onnipresente cinguettar dell’aria
    in disperati morsi al cuore delle attese.

    Nel centro avviluppante della luce
    è il senso vellutato delle rose muscose e
    variamente inclini a spudorata offerta
    ai varchi più funamboli del rosso;
    fiammanti più che roghi circoscritti,
    esili nel levarsi fil di fumo
    d’antichi cori funebri e cinerei…

    Altro senso, alto, affinato, pago di curvature,
    in folto percorribile carminio, rorido,
    mai sazio di lucore in lembi e stami,
    in sghembe arricciature a risaltare
    nell’umido lunare delle notti.

    Avrei deciso che sommesse crespe volute
    districarsi potessero dai nidi del colore
    più accanito, guizzare di sinaptiche scintille
    a scatenar vitalità ebbre e stillanti,
    dai vinti artigli assilli liberate.

    Che acuminate dalie m’attirassero nei vuoti
    vortici di ben setosi aculei, quasi metalliche
    scarlatte lame non supposi; che gonfie
    ortensie roteassero in stelle piluccanti oltre
    i giardini, estese in solitudini boschive
    non sapevo; né che cerulei sentori oltremare
    travalicando i muri ad occidente stabilissero
    di lì abitare, e in rosso trasmutarsi.

    Dalle serali inclinazioni frangenti
    sillabai con cautela i riflessi…
    Appresi che il segreto delle porpore
    è il rintanarsi in pozze di clamori,
    in mormoranti buche e avvallamenti,
    sonorità minori e accattivanti.

    Strariparono infine i miei passati
    intendimenti ché i varchi sanguigni
    dalle tue proprie vene emanano.
    Precipitarono nei baratri cromati del
    giallume, negli steli in fiato corto
    di calure, negli infinitesimi brillii d’ali
    vetrose, multicolori iridescenze inferte.

    Preludio di amnistie autunnali
    mi rifugiai in scrigni vermigli melograni.
    La mia dimora estiva s’instellò cerata,
    poi carta velina gonna papavera,
    mattiniero squillo di tromba in sordina,
    quasi asfissia d’arancio furente.

    Nel latte e sangue dei gigli marini rinvenni,
    in candore di garze riposati occhi straziati,
    polsi e caviglie sprigionati, dagli scoscesi dirupi
    immersavvolta in sonno tiepido m’arresi.

    Allertate rose settembrine attesero, minacciose
    d’insinuar varchi del rosa… addirittura…



    Rita R. Florit
    D.R. Texte Rita Regina Florit
    pour Terres de femmes







    TROUÉES DE ROUGE




    Dans l’air de mai me serait venu à l’esprit
    un ciel qu’éloigne la blancheur
    surfactante, à l’intérieur tissé de bleu céleste
    en quête d’un quiet cheminement de chenille,
    d’un assaut d’insectes aux pollens dorés,
    d’un babil omniprésent de l’air,
    morsures désespérées au vif de l’attente.

    Au cœur des volutes de lumière
    veloute le sens des roses moussues,
    diversement enclines à d’impudiques offrandes
    aux funambulesques trouées de rouge ;
    plus flamboyantes que des brasiers circonscrits,
    minces comme le fil de fumée qui se lève
    d’antiques chœurs funèbres et cinéraires.

    Autre sens, élevé, affiné, enorgueilli de courbes,
    en sillon touffu de carmin, humide de rosée,
    que jamais n’assouvit la splendeur des limbes et étamines,
    des fronces obliques jaillissant
    dans l’humidité lunaire des nuits.

    J’aurais voulu que des volutes crêpelées et soumises
    puissent se démêler des nids de couleur
    plus exaltée, s’échapper en éclats synaptiques
    se déchaîner en vitalités ivres et ruisselantes,
    griffes vaincues hantises libérées. […]

    D.R. Traduction inédite [extrait] d’Angèle Paoli





    RITA R. FLORIT

    Rita Regina Florit



    Voir aussi :

    → (sur Imperfetta Ellisse)
    le poème Varchi del rosso (+ une lecture-vidéo par Enrico Frattaroli)
    Rita R. Florit/D’effimero oblio
    Imus (extrait de Nyctalopia)
    Rita R. Florit/I giorni accatoni
    → (dans la galerie Visages de femmes de Terres de femmes)
    le Portrait de Rita R. Florit (+ un autre extrait de Lezioni inevitabili) ;
    → (sur Imperfetta Ellisse)
    d’autres poèmes de Rita R. Florit



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  • Cristina Crisci | Spring


                                        J-erre sur le chemin des apparences friables
                                        Ph., G.AdC





                                        SPRING



                                        1.

                                        La maison
                                        pleine de vent.

                                        La fenêtre s’ouvre
                                        Le drap
                                        rejoint
                                        les nuages


    2.

    Au ralenti,
    dans un éclat infini,
    la mirifique       enveloppante
    cage à miroirs
    se brise.

    Enfin nue,
    dans une blanche lumière
    épaisse et joconde,
    Je suis.


    3.

    Glacée d’épouvante,
    je traverse en nage
    l’obscurité liquide,
    poussée
    par l’assurance d’une île.


    4.

    Sans armes,
    le souffle comme ultime puissance,
    j’erre sur le chemin
    des apparences friables
    et mes pas crissent.


    5.

    Laisse résonner
    l’Innocence.
    L’ombre alors s’écarte.
    Espère le jour


    6.

    Plancton
    aux antennes
    vibratiles,
    j’avance
    en frémissant
    et je mène ma danse
    dans une géographie
    folâtre.

    Mon cœur verdoie !


    7.

    Dériver
    aux limites
    du visible :
    brume
    puis
    éblouissement
    puis
    brume
    puis éblouissement
    puis brume…


    8.

    Un oiseau migrateur
    me confie
    aujourd’hui
    des mots extraordinaires…
    Présage


    9.

    Chuchoter la valse
    des antiques incantations.

    Un voile se lève.





    Clart- turquoise d-un matin d--quinoxe.
    Ph., G.AdC




    10.

    Clarté turquoise
    d’un matin d’équinoxe.
    Je passe
    ma robe froissée
    de coquelicot.
    Prévision d’Ivresse.


                                        11.

                                        La tortue
                                        se réveille.
                                        La grue
                                        perchée sur sa carapace
                                        s’attarde un instant
                                        puis s’envole.
                                        La lune déborde.


    12.

    Dans l’œil
    émerveillé
    de la Femme Chatoyante :
    une louve
    rit
    dans l’herbe folle.
    Spring !




    Cristina Crisci
    D.R. Texte inédit Cristina Crisci/Terres de femmes





    ■ Voir aussi ▼

    le site personnel de Cristina Crisci : Dansantes Racines Écritures

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