| BERNARD CHAMBAZ
|
Retour au répertoire du numéro de janvier 2018
Retour à l’ index des auteurs
| BERNARD CHAMBAZ
|
Retour au répertoire du numéro de janvier 2018
Retour à l’ index des auteurs
|
Collage, G.AdC THE ISLAND IS MEMORABLE TO US The island is memorable to us as the change of a mirror or an underground river. The island loses in going. it appears to be still. Half of it, now, is in shadow, and yet it increases in going, memorable as the moon’s changes. It makes unnoticed advances With an appearance of yielding; it slips through the fingers, a stone with a milky luster… No, you cannot hold it, it twists like a woman! Its nights are memorable to us: the black rope-straining goat’s golden- eyed gaze at our passings, the leghorn rooster, white as a bare body’s twisting, the cross enclosed by the cipher, the night enclosed by the rose… Oh, heavy our flow compared to the weight of an island! For we are the anchored, the island a constant white gliding! Tennessee Williams, In the Winter of Cities, A New Directions Books, 1956, 1964 ; The University of the South, 1984, 1992.
|
■ Voir aussi ▼ → (sur le site des éditions Seghers) la fiche de l’éditeur consacrée à Dans l’hiver des villes de Tennessee Williams → (sur Terres de femmes) 29 mars 1951 | Oscar de la meilleure actrice décerné à Vivien Leigh |
Retour au répertoire du numéro de février 2015
Retour à l’ index des auteurs
Diptyque photographique, G.AdC
FRANÇOISE DELCARTE
■ Voir aussi ▼ → (sur Chroniques Asynchrones) « Le contrepoint organique de Françoise Delcarte », par Françoise Noël → (sur LaFreniere&poesie) une note sur Levée d’un corps d’oubli sur un corps de mémoire de Françoise Delcarte (+ extraits) → (sur Orbi, Université de Liège) Préface à Infinitif, suivi de Sables, de Françoise Delcarte, par Gérald Purnelle, éditions du Taillis Pré, 2001 [PDF] |
Retour au répertoire du numéro de janvier 2013
Retour à l’ index des auteurs
Triptyque photographique, G.AdC
LES MAINS JOINTES
Dans le ciel fument de grands vaisseaux
et sur terre il y a ce soir un homme qui écrit
près d’une bougie
avec un stylographe Watermann
Il pense aux oiseaux gris
il pense au pays qu’il ne connaît pas
comme on pense à son chien endormi
Il sait beaucoup de choses qui n’ont pas de nom
sur la terre et dans les cieux
d’où s’envolent les grands vaisseaux
Les arbres réclament le silence et la pluie
Il y a un homme qui écrit près d’une bougie
près d’un chien endormi
et qui pense à la lune
et qui pense au Bon Dieu
Il y a aussi ces papillons petites réclames du paradis
maison des anges très bien mis
propriétaires des cannes élégantes
et de grandes voitures simples souples silencieuses
Les anges sont des amis
à qui l’on demande conseil pour choisir une cravate
et qui répondent tristement
Choisis celle qui a la couleur de tes yeux
Les anges disparaissent dans les flammes des bougies
et il n’y a plus que les arbres
et naturellement les animaux que l’on oublie
et qui se cachent
Ces braves savent que le silence est de rigueur
à cette heure de la nuit courageuse
à cette heure où descendent les prières
et les chansons sur des échelles de coton
C’est l’heure où l’on voit aussi des yeux
qui ne veulent pas s’éteindre
immobiles comme des séraphins
Anges de Paris prêtez-moi vos ailes
prêtez-moi vos doigts
prêtez-moi vos mains
Faut-il que je dorme encore si longtemps
et que ma tête soit plus lourde qu’un péché
Faut-il que je meure sans un cri
dans le silence que réclament les arbres
près d’une bougie
près d’un chien endormi
Philippe Soupault, « Les mains jointes », in Philippe Soupault par Henri-Jacques Dupuy, Collection Poètes d’aujourd’hui, n° 58, Pierre Seghers Éditeur, 1957, pp. 130-131.
| PHILIPPE SOUPAULT Source ■ Philippe Soupault sur Terres de femmes ▼ → 12 mars 1990 | Mort de Philippe Soupault ■ Voir | écouter aussi ▼ → (sur La Pierre et le Sel) Philippe Soupault, un révolté désinvolte, une contribution de Jacques Décréau → (sur le site de l’INA) un entretien de Philippe Soupault avec Bernard Pivot (1er août 1980) |
Retour au répertoire du numéro de janvier 2013
Retour à l’ index des auteurs
|
Ph., G.AdC
|
JOSÉ-FLORE TAPPY Ph. © Yvonne Böhler Source ■ José-Flore Tappy sur Terres de femmes ▼ → [Même par poignées les allumettes] (poème extrait de Tombeau) → [Qui se penche] (poème extrait de Hangars) → [Tandis qu’un nom dans ma tête chantonne] (poème extrait de L’île in Terre battue) → Tombeau (lecture de Bernadette Engel-Roux) → Les pylônes (poème extrait de Trás-os-montes) ■ Voir aussi ▼ → (sur culturactif.ch) une fiche bio-bibliographique sur José-Flore Tappy (+ de nombreux poèmes) → (sur asymptote) une notice bio-bibliographique (en anglais) de John Taylor sur José-Flore Tappy (+ plusieurs poèmes) |
Retour au répertoire du numéro de septembre 2012
Retour à l’ index des auteurs
|
Ph., G.AdC SOLEIL D’ESPRIT Alleluia ! Tu laboures de tes os le poudreux champ de la mort. Tu sèmes la semence d’un pourrissant visage tant aimé. Qui es-tu aujourd’hui qu’il n’est plus de regards ? Nul ne piétine les gazons de la berge obscure. Et nul ne vient vers toi la main tendue. Il faut recommencer à vivre mais seul enfin vraiment dans une solitude armée. N’oublie pas. Tu disais qu’ils faisaient trop de bruit dans la salle ô compagnons ! Souviens-toi. Tu as voulu sortir aller la retrouver. Tu as claqué la porte et pour toujours sans le savoir. Elle s’était jetée dans le gouffre vers toi. Tu l’as revue profonde et suppliante brisée. Quand tu es revenu l’auberge était en ruine et le temps n’avait qu’à grand peine passé. Tu es parti en barque noire au milieu d’une eau lisse. Quand le jour se leva c’était un flot d’étoiles. Tu as su qu’il n’est plus de retour. Mais ensuite il faut ouvrir l’être sur l’aube. Il faut parler encore et du haut de la joie. Tu lui demandes comment elle voudrait qu’ils aiment. Tu les convaincs d’aimer celle que tu aimais que tu n’as pu sauver. Puis tu effaceras jusqu’à la cendre de ton ombre au long des souffles blancs du rêve. Tu n’existeras plus ni pour eux ni pour elle qui sont d’un autre amour et d’une autre espérance. Jean-Philippe Salabreuil, « Soleil d’esprit », L’Inespéré, Éditions Gallimard, Collection Le Chemin dirigée par Georges Lambrichs*, 1969, in Pierre Seghers, Poètes maudits d’aujourd’hui, 1946-1970, Éditions Seghers, 1972, page 261. _____________________ * NOTE d’AP : la collection Le Chemin (collection de littérature française de création et d’essais critiques au sein des éditions Gallimard) a été dirigée de 1959 à 1992 par Georges Lambrichs (1917-1992). |
Retour au répertoire du numéro de mai 2012
Retour à l’ index des auteurs
|
Diptyque photographique, G.AdC
3 mai 1948.
|
GÉRALD NEVEU
■ Voir | écouter aussi ▼ → (sur Esprits nomades) Gérald Neveu, une fournaise obscure → (dans la Poéthèque du site du Printemps des poètes) une notice bio-bibliographique sur Gérald Neveu → Portrait de Gérald Neveu par Jean Malrieu [document audio] → (sur enjambées fauves) Quelques pas encore (poème extrait d’Une solitude essentielle) |
Retour au répertoire du numéro de mai 2012
Retour à l’ index de l’éphéméride culturelle
Retour à l’ index des auteurs
|
[CHEMIN DE COULEUR, 4]
Ph., G.AdC Mon chemin conduit par la poitrine d’étonnement car le voyageur chercheur d’éblouissements connaît le jour qui fleurit comme la lueur des pupilles. Comme par le moteur du monde ou par la mer je rame avec des bras réels je trace les formes des mots qui sont le sang de mon sang. Depuis longtemps déjà les bornes du chemin poussent en blocs de jours abattus. Claude Bruno-Durocher [al. de Bruno Durocher], Chemin de couleur, Pierre Seghers éditeur, Poésie 49, 1949, page 12.
|
BRUNO DUROCHER Source ■ Voir aussi ▼ → (sur le site des éditions Caractères) une bio-bibliographie de Bruno Durocher → (sur le site de Sylvaine Arabo) d’autres poèmes de Bruno Durocher, dont une autre version du poème ci-dessus → (sur le site de la revue littéraire & artistique temporel) Le langage de la « limpidité droite » : Bruno Durocher et la conversion épique de la plus haute douleur, par Anne Mounic (30 septembre 2009) |
Retour au répertoire de juin 2011
Retour à l’ index des auteurs
|
Ph., G.AdC
|
GÉRALD NEVEU ■ Gérald Neveu sur Terres de femmes ▼ → 3 mai 1948 | Gérald Neveu, Du même côté ■ Voir aussi ▼ → (sur Esprits nomades) Gérald Neveu, une fournaise obscure → (sur enjambées fauves) Quelques pas encore (poème extrait d’Une solitude essentielle) |
Retour au répertoire du numéro de septembre 2009
Retour à l’ index des auteurs
FEDERICO GARCÍA LORCA ![]() Source ■ Federico García Lorca sur Terres de femmes ▼ → Croix (poème extrait de Suites) |
Retour au répertoire du numéro de juillet 2008
Retour à l’ index des auteurs