[poème inédit traduit de l’italien par Silvia Guzzi]
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« È l’origine » Ph., G.AdC
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« È l’origine » Ph., G.AdC
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Ph., G.AdC
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RITA R. FLORIT
→ D’effimero oblio → I giorni accatoni → Imus (extrait de Nyctalopia) → (dans l’anthologie poétique Terres de femmes) Varchi del rosso → (dans la galerie Visages de femmes de Terres de femmes) le Portrait de Rita R. Florit (+ un extrait de Lezioni inevitabili) ■ Voir aussi ▼ → (sur Imperfetta Ellisse) d’autres poèmes de Rita R. Florit |
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| SONIA LAMBERTINI Ph. ©Pier Francesco De Iulio Née à Terracina (Latium) en décembre 1967, Sonia Lambertini vit à Ferrare. Elle est licenciée en Sciences de l’Éducation. Ses poèmes ont paru à de nombreuses reprises dans des anthologies, revues, blogs et sites littéraires en ligne. Certains poèmes ont été publiés dans la revue La Clessidra (n. 1, 2015) et d’autres textes dans la revue Illustrati (Logos Edizioni), dans la rubrique « Poemata », dans le catalogue d’art Chi non si maschera? ( dir. Associazione Liberi Incisori, Bologne, 2014), et dans le catalogue Menzogna de l’artiste Raffaele Fiorella (Pietre Vive Editore, 2015). ■ Voir aussi ▼ → le blog de Sonia Lambertini → (sur Traductions.it, le site de Silvia Guzzi) d’autres poèmes de Sonia Lambertini traduits en français par Silvia Guzzi : (Sul ramo del ciliegio) (Il maledetto vizio ) (Provvisoria io ) (Certi giorni) (Ho perso il filo che ho nascosto in tasca) → (sur Terre à ciel) cinq poèmes extraits de Danzeranno gli insetti (traduits par Silvia Guzzi) suivis d’une note de lecture par Giacomo Cerrai → (sur Traductions.it) « Un hiver chauve », note critique de Giulio Maffii autour de trois poèmes inédits de Sonia Lambertini → (sur Poesiaoggi) une recension (en italien) de Danzeranno gli insetti par Elio Grasso |
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[IL DONO A VOLTE È SOLO UN VETRO OPACO]
Il dono a volte è solo un vetro opaco * che va riconosciuto in mezzo al niente va levigato, smerigliato a fatica a lungo, fino a brillare ad accecare d’un fiato la mente e poi va lavorato ancora e ancora perché torni invisibile nel tutto trasparenza pura lente. * Questa poesia mi è stata letteralmente dettata, in sogno, da Valerio Magrelli Silvia Bre, “L’argomento”, in Marmo, Giulio Einaudi Editore, 2007 [ebook 2014], pagina 9. Premio Viareggio-Rèpaci 2007.
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| SILVIA BRE Source ■ Silvia Bre sur Terres de femmes ▼ → [Beato il mio vicino](autre poème extrait de Marmo, traduit par Philippe Leuckx) → [Il nome è troppo] (autre poème extrait de Marmo, traduit par Tiphaine Samoyault) → [Un’aquila si tiene nei miei occhi] (autre poème extrait de Marmo, traduit par Tiphaine Samoyault)[+ une notice bio-bibliographique de Silvia Bre] → [Io amo chi siede](poème extrait de La fine di quest’arte, traduit par Silva Guzzi) → [La poca la povera cosa] (autre poème extrait de La fine di quest’arte, également traduit par Silvia Guzzi) → (dans l’anthologie poétique Terres de femmes) [È da lontano che viene] (poème inédit traduit par Silvia Guzzi) ■ Voir aussi ▼ → Traductions.it, le site de Silvia Guzzi → (sur Recours au Poème) cinq poèmes de Silvia Bre, traduits par Silvia Guzzi ■ Pour écouter Silvia Bre sur la Toile, cliquer ICI ou ICI |
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Ph. © Patricia Weibel [LA POCA LA POVERA COSA] La poca la povera cosa si mette davanti, s’imposa come una donna nascosta in un velo da sposa E io maledetta che ho scelto la sua parte, quel buio senza ritegno in cui cadere, la fine di quest’arte. Silvia Bre, « Intonazioni nell’eco di Narciso », La fine di quest’arte, Giulio Einaudi editore, Collezione di poesia 429, Torino, 2015, pagina 53.
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Ph. © Patricia Weibel [IO AMO CHI SIEDE] io amo chi siede con accanto la sua cosa muta e quando va a dormire la contiene come sapesse dove riposa tutto il peso tutti questi passaggi della mente che si spartiscono un’accensione chissà quale fiammata senza cui vivere è glaciale Silvia Bre, La fine di quest’arte, Giulio Einaudi editore, Collezione di poesia 429, Torino, 2015, pagina 66.
Silvia Guzzi est traductrice de l’italien, de l’espagnol et de l’anglais. Après avoir obtenu sa licence en traduction avec distinction, à l’Institut Libre Marie-Haps de Bruxelles, avec un mémoire de traduction commentée du roman Temblor de Rosa Montero, elle a suivi une formation au Centre européen de traduction littéraire dirigé par Françoise Wuilmart. Elle traduit des poètes italiens, ainsi qu’une poète argentine, et ses traductions ont été accueillies sur les revues numériques de poésie Terre à ciel et Terres de femmes, sur le blog de poésie Poetarum Silva et sur le site de poésie internationale de Chiara De Luca. Elle a traduit un roman et de nombreux ouvrages en sciences humaines. Son site internet : www.traductions.it.
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[TI HO VISTO CERCARE PER ORE] Ti ho visto cercare per ore la parola perfetta, chiudere le stanze del tempo e spalancare la terra con dita nude alla ricerca del suono giusto è un lavoro chirurgico il tuo non ci sono scogliere a picco sull’oceano e non c’è vento a scompigliarti i capelli così ti ho visto scartare la vita sfiorarne il respiro migliore ed allontanarlo solo perché non adatto al tuo verso la mia vita invece non suona così i miei pensieri steccano spesso e le stanze del mio tempo le ho spalancate urlando
parole sgradevoli le prime trovate sotto mano (non sono un chirurgo dio solo sa quanto ci abbia provato) e vomitando, ruttando, gridando ed insultando io le mie scogliere le ho trovate nei boschi di Big Sur e più a oriente, nelle Ebridi interne, le ho trovate in mezzo alla piana di Sigiriya ed infisse come denti bianchissimi sulle bocche di Bonifacio e non smetterò di cercarle ovunque le mie gambe mi porteranno finché mi reggerà il fiato il vento nei capelli invece manca ad entrambi e non ho neppure mani da passarci se tutto quello che mi è stato dato è un alfabeto diligente. Alessandro Brusa, La raccolta del sale, Giulio Perrone editore, collana Poiesis, Roma, 2013, pp. 102-103.
mot parfait, verrouiller les chambres du temps et fouiller la terre à doigts nus à la recherche du juste son un travail de chirurgien le tien il n’y a ni falaises à pic sur l’océan ni vent pour t’ébouriffer les cheveux ainsi je t’ai vu écarter la vie en effleurer le souffle le meilleur et l’éloigner uniquement parce que non adapté à ton vers ma vie, elle, ne sonne pas pareil mes pensées jouent souvent faux et les chambres de mon temps je les ai grand ouvertes en hurlant
des mots déplaisants les premiers trouvés sous la main (je ne suis pas chirurgien dieu seul sait combien j’ai essayé) et vomissant, rotant, criant et insultant moi mes falaises je les ai trouvées dans les forêts de Big Sur et plus à l’orient, dans les Hébrides intérieures, je les ai trouvées au milieu de la plaine de Sigiriya et plantées comme des dents à la blancheur parfaite sur les bouches de Bonifacio et je n’aurai de cesse de les chercher partout où mes jambes me mèneront tant que le souffle me portera le vent dans les cheveux en revanche nous manque à tous les deux et je n’ai pas même de mains à y passer si tout ce qui m’a été donné est un alphabet diligent. Traduit de l’italien par Silvia Guzzi.
Le sel pour panser le temps : le temps passé, et le temps proche; parce que le sel cicatrise, le sel condamne, mais il conserve aussi ce qu’il est bon d’emporter avec soi dans l’avenir, ou du moins dans le présent quotidien. Ainsi c’est l’expérience de vie qui est mise sous sel et projetée vers demain. Et récolter le sel est un art, comme l’est la poésie (sans rhétorique).
La poésie d’Alessandro Brusa va droit au centre, parce que son centre c’est la vie. Sa poésie, ses mots (qui, comme il le dit, « l’habitent »), est directe mais elle demande, à juste titre, en conséquence, obligatoirement, un certain effort, une certaine attention de la part du lecteur : parce que c’est l’éthique même de son écriture qui le veut.
Bannies les formes closes, banni le vers canonique : le discours est haché, fragmentaire et reconstruit par étapes. Le vers est en chute et plus d’une fois il prend certaines choses pour acquises et se permet de commencer par deux points. Un usage de la ponctuation qui n’a que faire des formules avant-gardistes rabâchées (celles qui donnent çà et là des coups de pied dans le vide) mais qui participe de la construction du discours et indique des pauses qui ne sont pas seulement syntaxiques : ce sont des pauses de la pensée ; elles rendent fidèlement l’idée que tout ce qui est écrit et qui se lit à l’instant est la conséquence d’une expérience qui n’entend pas voiler la rage, la douleur, la joie, l’amour, le désir, la peur. L’intention d’Alessandro Brusa n’est pas de dissimuler le corps derrière les mots mais plutôt de construire le corps avec les mots (ceux qui « l’habitent »).
La présence de nombreuses synesthésies doit donc être appréciée du double point de vue linguistique et psychologique : les audacieuses associations de mots habituellement étrangers l’un à l’autre – du moins dans le langage courant – sont l’expression d’une perception très personnelle de son vécu et de sa façon à lui de l’analyser.
C’est ainsi que se manifeste un moi poétique que l’on retrouve dans presque tous les poèmes de La raccolta del sale mais que l’on se gardera bien de qualifier d’omnipotent dans la narration : car le moi ne domine pas la scène, pas plus qu’il ne la contrôle. Le moi est acteur d’une évolution, d’un parcours rythmé en cinq parties qui dialoguent entre elles, à deux doigts du roman de formation (Alessandro Brusa, rappelons-le, a débuté avec un roman) sans toutefois se prendre au piège d’une narration indésirable. Rien de tout cela.
La manière dont il se dévoile nous renvoie davantage au passé, voire aux poètes romantiques anglais, à un Percy Bisshe Shelley qui, tel un involontaire Virgile, illustre le premier volet du recueil Nel silenzio del suo sangue. Et le voilà, le sang, la première humeur du corps que l’on croise dans ces poèmes. Un corps à la fois observé du dehors et ausculté du dedans. Encore une fois, c’est ce déchiquètement net et précis qui le distingue d’une grande partie de la poésie de ces dernières années qui a placé le corps au centre de son propos.
Un corps démembré et reconstruit sur lequel se lisent clairement toutes les cicatrices que le sel de la vie a séchées et soignées. Exposées et non pas cachées. Aucune opération de reconstruction plastique et, dès lors, faut-il encore le répéter, aucun recours à des formes closes ni à aucun mètre rassurant et reconnaissable.
La raccolta del sale est le premier chapitre d’une poétique du corps qui commence à s’écrire vraiment aujourd’hui. Fabio Michieli D.R. Fabio Michieli pour Terres de femmes
Fabio Michieli est né à Venise en 1971. Licencié es-lettres (lettres modernes), il a soutenu une thèse sur Niccolò Tommaseo et son récit historique Il duca d’Atene, dont il a publié en 2003 une édition critique et commentée (éd. Antenore, Padoue). Il est l’auteur de nombreux textes critiques sur Niccolò Tommaseo, notamment parus dans les Quaderni Veneti et dans le Giornale storico della letteratura italiana. Son recueil poesieDire a été publié en 2008 par “L’arcolaio”, maison d’édition dont il dirige la collection « Fuori collana ». Les recensions de ce grand lecteur de poésie et de romans sont reproduites sur le site www.alleo.it et dans divers ouvrages et revues (“l’immaginazione”, Italian Poetry Review). Il assure aussi, aux côtés de Gianni Montieri et d’Anna Maria Curci, la rédaction en chef du blog littéraire Poetarum Silva.
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| ALESSANDRO BRUSA Source Alessandro Brusa est né à Imola en 1972 et vit à Bologne depuis 1976. Il a fait son entrée en littérature avec le roman Il Cobra e la Farfalla (Pendragon, 2004 ; Prix Incizine). Son premier recueil de poèmes La raccolta del sale a paru en 2013 (Perrone Editore) et a reçu en 2013 le Prix Orlando. Ses travaux ont été publiés dans des revues telles que Sagarana, Poetarum Silva, Illustrati, Versante Ripido et Words Social Forum, et dans plusieurs anthologies de poésie (notamment 100mila poeti per il cambiamento – Bologna primo movimento, QuDu Libri, 2013) et de prose. Il fait partie, depuis la toute première édition, du comité organisateur du festival de poésie « Bologna in Lettere ». Dans le domaine de la poésie toujours, il collabore avec le Words Social Forum et d’autres sites de poésie, d’information et de culture comme Malacopia, Gaiaitalia et Just Humanity. ■ Voir aussi ▼ → (sur Traductions.it, le site de Silvia Guzzi) six autres poèmes extraits de La raccolta del sale d’Alessandro Brusa, traduits en français par Silvia Guzzi (1) (2) (3) (5) (6) (7) → (sur Poesia, le blog de Luigia Sorrentino) un autre extrait (en italien) de La raccolta del sale → le site personnel d’Alessandro Brusa → (sur le site Poetarum Silva) un article de Cristiano Poletti sur La raccolta del sale → (sur le site La Raccolta del Sale) un article de Guido Selvatici sur La raccolta del sale → (sur le site Poetarum Silva) quelques poèmes (en italien) extraits de La raccolta del sale |
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