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Étiquette : Stéphanie Ferrat
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Jean-Louis Giovannoni | [Le jour se lève]
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Stéphanie Ferrat | [Nous aimerions savoir]
Ph., G.AdC
[NOUS AIMERIONS SAVOIR]
nous aimerions savoir
ce qui dans la transparence dirige
où se trouve la pulpe
que la main cherche en grattant
un herbier s’aligne au visage
une maladresse
quelle route devons-nous brouiller
qui ne soit déjà perdue
nous avançons dans la couleur imprononçable
et traçons des lignes pour comprendre
toute la figure concentrée là
Stéphanie Ferrat, Roncier, Atelier La Feugraie, 2014, page 60.
STÉPHANIE FERRAT
Abîmer de jour (extrait)
■ Stéphanie Ferrat
sur Terres de femmes ▼
→
→ Stéphanie Ferrat | Magali Ballet, Cette surface bordant le noir (note de lecture d’AP)
→ Stéphanie Ferrat | Jean-Louis Giovannoni, « Les Moches » (note de lecture d’AP)
■ Voir aussi ▼
→ le site de Stéphanie Ferrat
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» Retour Incipit de Terres de femmes -
Stéphanie Ferrat | Magali Ballet, Cette surface bordant le noirStéphanie Ferrat | Magali Ballet,
Cette surface bordant le noir,
Propos 2 éditions, Collection Le Mur dans le miroir,
Manosque, 2013.
Lecture d’Angèle Paoli
Source
DANS CE RAI DE LUMIÈRE QUI TROUE L’OPACITÉ
Certains textes sont un murmure. Chuchotement de voix pour dire le silence douloureux du monde. Parfois des photos en noir et blanc accompagnent le texte, comme en écho assourdi. Ligne de partage des mots et des images, une lumière filtre entre les feuillages, espaces de respiration qui animent la page.
Ainsi de ce petit opus, Cette surface bordant le noir, ouvré par Stéphanie Ferrat (pour le texte) et Magali Ballet (pour les photos), publié chez Propos 2 éditions, dans la collection Le Mur dans le miroir.
Les photos ― forêts et feuillages, clairières, buissons, trouées de lumière, trajectoires, débris de branchages et troncs ― dans le tremblé indistinct des formes, sont comme prises de vitesse dans/par l’objectif.
La mort, présente sous la blancheur, palpite encore entre les branches. Des pas (absents) crissent dans la neige, traversent le bois comme on traverserait un miroir. La vie est là, aussi, qui cherche à se saisir du moindre indice. Comprendre. « Cette ouverture dans l’absence ». Quelque chose est advenu, qui n’a laissé de sa présence que sa « disparition ». « Le bois s’écarte, laisse apparaître l’absence. »
Les photos, dominante de gris, une vitre qui ne restitue qu’un contour voilé. Les poèmes― des strophes brèves disséminées, une phrase en italiques, quelques mots égarés sur la page ― disent, sous le murmure, la crainte de déranger les âmes en sommeil. Les « êtres pressentis » se taisent entre présence et absence. Les yeux cherchent et fouillent « cette surface bordant le noir ». Les paroles échangées s’épuisent de ne pouvoir cerner ce qui tient de l’indicible. Toute chose se dérobe devant l’accélération de la chute, laissant place à l’obscur.
« Tout est rayéje ne vois plus où commence le monde. »
Il n’y a de réponse que dans ce chuchotement qui bruit entre les pages, dans ce rai de lumière qui troue l’opacité, dans le partage des mots.
Voix feutrée.
Angèle Paoli
D.R. Texte angèlepaoli
■ Voir aussi ▼
→ le site de Magali Ballet
→ le site de Stéphanie Ferrat
→ le site de Propos 2 éditions
■ Stéphanie Ferrat
sur Terres de femmes ▼
→ Abîmer de jour (extrait)
→ [Nous aimerions savoir] (poème extrait de Roncier)
→ Stéphanie Ferrat | Jean-Louis Giovannoni, « Les Moches » (note de lecture d’AP)
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Stéphanie Ferrat |
Jean-Louis Giovannoni, « Les Moches »Stéphanie Ferrat | Jean-Louis Giovannoni,
Collection « Les Moches »,
éditions Pavupapri | les mains, 2010-2012.
Lecture d’Angèle Paoli
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Stéphanie Ferrat, Abîmer de jourABÎMER DE JOUR (extrait)Stéphanie Ferrat à Bazoches-du-Morvan
Samedi poésies, dimanche aussi, 2 juillet 2011.
D.R. Ph. Claude Labarre
[…]
sentir
monter
quelque chose
proche de l’eau
noyer
avant demain
de n’importe quelle façon
attendre
un peu
rien
tête serrée
la glaire
se charger
de l’enclos
donné
bravement
peser
oiseaux
gaieté
viande crue
avant la nuit
ne pas faire
grand chose
qui donne à pardonner
à mourir
me suis tenue de m’enfuir
blanche
dans l’étranglement
rien
lumière
remontant l’année
[…]
Stéphanie Ferrat, Abîmer de jour, La Lettre Volée, Collection « Poiesis », Bruxelles, 2007, pp. 86-87-88-89-90-91.
STÉPHANIE FERRAT
[Nous aimerions savoir] (poème extrait de Roncier)
■ Stéphanie Ferrat
sur Terres de femmes ▼
→
→ Stéphanie Ferrat | Magali Ballet, Cette surface bordant le noir (note de lecture d’AP)
→ Stéphanie Ferrat | Jean-Louis Giovannoni, « Les Moches » (note de lecture d’AP)
■ Voir aussi ▼
→ le site de Stéphanie Ferrat
→ (sur le site de l’éditeur La Lettre volée) une présentation de l’ouvrage Abîmer de jour de Stéphanie Ferrat
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