Étiquette : The Charm


  • Robert Creeley | The Return | Intervals



    THE RETURN



    Quiet as is proper for such places;
    The street, subdued, half-snow, half-rain,
    Endless, but ending in the darkened doors.
    Inside, they who will be there always,
    Quiet as is proper for such people —
    Enough for now to be here, and
    To know my door is one of these.



    Robert Creeley, The Charm: Early and Uncollected Poems, Mt. Horeb, Wisconsin: Perishable Press, 1967; enlarged as The Charm: Early and Uncollected Poems, San Francisco: Four Seasons Foundation, 1969.






    INTERVALS



    Who
    am I ─
    identity
    singing.

    Place
    a lake
    on ground, water
    finds
    a form.

    Smoke
    on the air
    goes higher
    to fade.

    Sun bright,
    trees dark green,
    a little movement
    in the leaves.

    Birds singing
    measure distance,
    intervals between
    echo silence.



    Robert Creeley, Words, Rochester, Michigan: Perishable Press, 1965; enlarged as Words, New York: Scribners, 1967.






    De savoir que ma porte est l’une d’entre elles
    Ph., G.AdC






    RETOUR



    Paisible comme l’est la nature de ces lieux ;
    Rue, plus douce, à demi-neige, à demi-pluie,
    Sans fin, mais enfin très près des portes sombres.
    Dedans, ceux qui toujours seront là,
    Paisible comme l’est la nature de ces gens —
    Assez d’être ici et maintenant, et
    De savoir que ma porte est l’une d’entre elles.



    Robert Creeley, Le Charme (1968) in Dire cela, Éditions Nous, Collection Now dirigée par Benoît Casas & Jacques Demarcq, 2014, page 43. Choix, présentation et traduction de l’américain par Jean Daive.








    Un léger mouvement dans les feuilles
    Ph., G.AdC






    INTERVALLES



    Qui
    suis-je ─
    identité
    qui chante.

    Pose
    un lac
    sur un fond, l’eau
    trouve une forme.

    Fumée
    dans l’air
    va plus haut
    se perdre.

    Soleil brille,
    arbres vert foncé,
    un léger mouvement
    dans les feuilles.

    Un oiseau chante
    mesure distance,
    intervalles c’est-à-dire
    écho silence.



    Robert Creeley, Mots (1967) in Dire cela, Éditions Nous, Collection Now, 2014, page 67. Choix, présentation et traduction de l’américain par Jean Daive.






    Creeley, Dire cela





    ROBERT CREELEY


    Robert Creeley
    Source



    ■ Robert Creeley
    sur Terres de femmes

    Words
    21 mai 1926 | Naissance de Robert Creeley



    ■ Voir | écouter aussi ▼

    le site de Robert Creeley
    → (sur Poetry Foundation)
    une bio-bibliographie (en anglais) de Robert Creeley
    → (sur PoemHunter.com)
    un grand nombre de poèmes (en anglais) de Robert Creeley
    → (sur PennSound)
    un grand nombre de poèmes de Robert Creeley dits par lui-même
    → (sur Culture, le magazine culturel de l’Université de Liège)
    un article (en français) de Gérald Purnelle sur Robert Creeley





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