| REGINA JOSÉ GALINDO Source ■ Voir aussi ▼ → (sur le site des éditions des Lisières) la page de l’éditrice sur Rage/Rabia → le site de Regina José Galindo |
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| REGINA JOSÉ GALINDO Source ■ Voir aussi ▼ → (sur le site des éditions des Lisières) la page de l’éditrice sur Rage/Rabia → le site de Regina José Galindo |
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PATMOS (extrait) Au commencement, un nom, sa muette résonance. Rien d’autre qu’un nom ? Tu sais bien qu’ainsi commence, et peut-être ainsi finit, la vibration du soleil sur le versant, dans le couchant de septembre, sur la couleur du chardon, une couleur indistincte, entre l’acceptation et l’abandon, comme si dans l’aubépine brillait la lumière finissante, que personne ne contemple. Ainsi le commencement. Le commencement. Un nom, deux syllabes qui jaillissent comme la langue de l’eau sur le rivage. Elles glissent ainsi que deux petites vagues sur cette plage déserte, et font tinter des galets, s’entrechoquer des cailloux sous la lumière du temps. Le nom. Ne glisses-tu pas, toi, à l’intérieur de l’ombre, entre noms et rivages, entre les noms véritables et la lumière qui sauve ? Mais ne dis pas qu’un nom n’est rien d’autre qu’un nom, il contient le matin, et le soir qui s’éteint, tamisé par le temps, deux syllabes s’enflammant dans le brasier de juillet. Le vent s’agite en elles, et dans la canne sifflante. Le nom te convoquait. Tu connaissais le signe. Il n’y a peut-être rien d’autre que tu connaisses, ce son obscur des noms, les paroles obscures, les archétypes, comme sur la page d’Hölderlin, lue en juillet, quand le soleil est un ravissement. Va aux syllabes indestructibles. C’est le son obscur qui convoque ainsi dans les montagnes de l’île. […] Andrès Sánchez Robayna, Patmos, in Europe, Revue littéraire mensuelle, novembre-décembre 2018 n° 1075-1076, pp. 242-243. Traduit de l’espagnol par Claire Laguian. |
| ANDRÉS SÁNCHEZ ROBAYNA Source ■ Voir aussi ▼ → (sur la plateforme Vimeo en ligne) Patmos. Ainsi le commencement (vidéo-poème) → (sur YouTube) Patmos, lu par Andrés Sánchez Robayna (2012) → le site d’Andrès Sánchez Robayna |
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| JOSÉ VIDAL ALICOURT Source José Vidal Valicourt est né à Palma de Majorque en 1969. Il est l’auteur de nombreux recueils de poèmes parmi lesquels Encuentros y fugas (Opera Prima, Madrid, 1999), Ruido de fondo (Calima, Palma de Majorque, 2000), La playa de las gaviotas cojas (Opera Prima, Madrid, 2003), La fiebre de los taciturnos (premier prix de poésie de la Fondation María del Villar Berruezo, Tafalla, Navarra, 2003), La casa de Mallarmé (prix Leanor de poésie, commune de Soria, 2004), Zona de nadie (Xe Prix de poésie José Espronceda, Ediciones del Oeste, Estrémadure, 2005). Meseta (El Gaviero Ediciones, 2015) est son premier recueil traduit en français, quelques pages de Lisboa Song ayant paru dans la revue L’Intranquille, n° 8 et 9 (2015). ■ Voir aussi ▼ → (sur lelitteraire.com ) une lecture de Meseta/Le Plateau par Jean-Paul Gavard-Perret |
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| CÉSAR VALLEJO Pablo Picasso, Portrait posthume de César Vallejo, 1938 ■ Voir aussi ▼ → (sur Esprits Nomades) César Vallejo, Une alchimie de l’incandescence et de la révolte → (sur le site de Libération) Vallejo, Valse trilce, par Philippe Lançon |
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