 Ph., G.AdC
TUA E DI TUTTI
(extraits)
1.
Dove dormi. Tu sei dentro
una faccia di alberi, una notte
grande. Quando dormi tu
addosso hai sempre le strade aperte
luce d’acqua mossa
cielo e bestie se
ti tocco respiri. Mi chiedo
a cosa ci porta questa nostra
ignuda natura ; una cosa arcana
e stupenda pelle se
ti tocco respiri.
Tommaso Di Dio, Tua e di tutti, LietoColle Editore, collana « Pordenonelegge.it », 2014, pagina 29.
Là où tu dors. Tu es dans
un visage d’arbres, une nuit
grande. Quand tu dors
tu as toujours contre toi les rues ouvertes
lumière d’eau tremblante
ciel et bêtes si
je te touche tu respires. Je me demande
vers quoi nous porte notre
nature nue ; chose mystérieuse
et merveilleuse peau si
je te touche tu respires.
Traduit de l’italien par Joëlle Gardes
pour Terres de femmes (D.R.)
2.
Dove dormi. Questo viso che tieni fermo
nel sonno; con gli occhi chiusi
sulla pelle. E la sera poi
un cielo d’alberi dalla finestra fuori.
Dove dormi, tu non puoi
adesso dire se non
piegare la schiena, le palpebre.
Splendente corpo tuo, respiro
pelle; per un istante nel nero delle foglie
la notte, la bocca perduta
e ritrovata nel viso.
Tommaso Di Dio, Tua e di tutti, LietoColle Editore, collana « Pordenonelegge.it », 2014, pagina 31.
Là où tu dors. Ce visage que tu gardes immobile
dans le sommeil ; les yeux fermés
sur la peau. Et puis le soir
un ciel d’arbres dehors par-delà la fenêtre.
Là où tu dors, tu ne peux
rien dire maintenant juste courber le dos, les paupières.
Merveilleux ton corps, respiration
peau ; un instant dans le noir des feuilles
la nuit, la bouche perdue
et retrouvée sur ton visage.
Traduit de l’italien par Joëlle Gardes
pour Terres de femmes (D.R.)

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