Étiquette : Walter Benjamin


  • 9 décembre 1926 | Walter Benjamin, Voyage en Espagne

    Éphéméride culturelle à rebours




    Walter Benjamin
    Source






    JOURNAL DE MOSCOU VOYAGE EN ESPAGNE *




    9 décembre. Je suis arrivé le 6 décembre. Dans le train, je m’étais gravé dans l’esprit un nom d’hôtel avec l’adresse au cas où personne ne serait à la gare. (À la frontière on m’avait fait payer un supplément pour la première classe en m’indiquant que l’on ne pouvait plus avoir de seconde.) Il me fut agréable que personne ne m’ait vu descendre du wagon-lit. Mais il n’y avait personne non plus à la barrière. Je n’en étais pas trop énervé. Quand vient à ma rencontre, pendant que je sors de la gare balte-russe-blanc, Reich. Le train était arrivé sans une seconde de retard. Nous nous arrimons dans le traîneau, nous et les deux valises. Le dégel était survenu ce jour-là et il faisait chaud. Nous passions depuis quelques minutes seulement par la large Twerskaja, rayonnante de neige et de saleté, lorsque Asja nous fit signe depuis le chemin. Reich descendit et il fit à pied les quelques pas menant à l’hôtel, nous en traîneau. Asja n’était pas bien belle, avec son air sauvage sous un bonnet de fourrure russe, le visage un peu écrasé d’être restée trop longtemps couchée. Nous ne nous sommes pas attardés à l’hôtel et nous avons pris un thé dans une des confiseries appelées telles, à proximité de la maison de santé. J’ai parlé de Brecht. Puis Asja, qui s’était échappée à l’heure du repos, monta, pour rester inaperçue, par une entrée de côté à la maison de santé, Reich et moi par l’escalier principal. Là pour la deuxième fois, découverte de l’usage d’enlever les couvre-chaussures. La première fois, à l’hôtel où au demeurant on ne fit que réceptionner les valises, précisément ; on nous promit une chambre pour le soir. Je ne vis que le lendemain la compagne de chambre d’Asja, une ouvrière du textile, bien large, elle était encore absente. C’est là que pour la première fois nous sommes restés seuls quelques minutes sous un même toit. Asja me regardait fort amicalement. Allusion à la conversation décisive de Riga. Puis Reich m’accompagna jusqu’à l’hôtel, nous avons mangé quelque chose dans ma chambre et sommes allés ensuite au Théâtre Meyerhold. C’était la première répétition générale du « Revizor ». Je ne réussis pas à me procurer de place en dépit de la tentative d’Asja. J’ai donc remonté une demi-heure encore la Trewskaja en direction du Kremlin puis retour en arrière, épelant prudemment les enseignes de magasins et progressant sur le verglas. Enfin je suis arrivé très fatigué (et vraisemblablement triste) dans ma chambre.

    À 7h. du matin, Reich est passé me prendre. Itinéraire : Petrovka ( pour signaler mon arrivée à la police), Institut de la Kameneva (pour une place à 1 rouble et demi dans l’Institut savant ; parlé en outre là-bas avec le chef de section allemand, un bel âne), puis par la Ulitza Gerzena jusqu’au Kremlin, devant le mausolée de Lénine complètement raté jusqu’à la vue sur la cathédrale d’Isaac. Retour par la Twerskaïa et le long du boulevard Tverskoi jusqu’au Dom Gerzena, siège des écrivains prolétariens, la WAP. Bon repas, dont ne me laissa pas jouir l’effort que m’avait coûté la marche dans le froid. Kogan me fut présenté, il m’a tenu conférence sur sa grammaire roumaine et son dictionnaire russo-roumain. Les comptes rendus de Reich, que durant les longues marches je ne peux suivre que d’une demi-oreille à cause de la fatigue, sont infiniment vivants, pleins de preuve à l’appui et d’anecdotes, tranchants et sympathiques. Histoire d’un employé du fisc qui prend ses vacances à Pâques et célèbre l’office divin pour son village. En outre, les verdicts prononcés par la justice contre la couturière qui abattit son mari alcoolique et le hooligan qui assaillit dans la rue un étudiant et une étudiante.
    <…>
    ________



    Walter Benjamin, Archives, Images, textes et signes, Klincksieck, 2011, pp. 98-99. Edité par les Archives Walter Benjamin. Traduit de l’allemand par Philippe Ivernel. Edition française sous la responsabilité scientifique de Florent Perrier.






    * Journal de Moscou (9 décembre 1926 jusqu’au 1er février 1927). Benjamin a occulté le titre Journal de Moscou et l’a remplacé par Voyage en Espagne. —






    Walter Benjamin, Archives





    ■ Walter Benjamin
    sur Terres de femmes

    6 janvier 1930 | Walter Benjamin, Rencontre avec Léon-Paul Fargue
    4 février 1930 | Walter Benjamin, Adrienne Monnier
    29 juillet 1935 | Walter Benjamin, Hachich à Marseille
    Gisèle Freund | Rencontre avec Walter Benjamin in « La galaxie de Gisèle Freund »






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  • 6 janvier 1930 |
    Walter Benjamin, Rencontre avec Léon-Paul Fargue

    Éphéméride culturelle à rebours



    Henri Rousseau, Portrait de Léon-Paul Fargue, 1896
    Henri Rousseau, dit Le Douanier Rousseau (1844-1910)
    Portrait de Léon-Paul Fargue, 1896
    Huile sur toile
    Collection privée (ancienne collection Arlette Magritte)
    Source







    6 JANVIER 1930



        J’ai vu, les premiers jours de janvier, Aragon, Desnos, Green, Fargue. Fargue fit une irruption au Bateau Ivre.
        À l’intérieur : des passerelles de commandement, des hublots, des porte-voix, beaucoup de cuivres, beaucoup de laqué blanc. La toute dernière mode : les boîtes de nuit sont tenues par des dames de l’aristocratie. Celle-ci appartient à une Princesse d’Erlanger. Comme le ginfizz y est facturé 20 francs, l’aristocratie peut, en plus, faire des affaires et avec une très bonne conscience, ces mixtures inspirant la plupart du temps des écrivains, ce qui augmente du même coup la production nationale de biens culturels. C’est donc là que je rencontrai, bien après minuit, un Léon-Paul Fargue dégoulinant, émergeant, pour ainsi dire, de la salle des machines. Le voilà qui apparaît subitement devant moi, et j’ai à peine le temps de souffler à l’oreille de D. : « Le plus grand poète lyrique français vivant. » Mis à part le fait que Fargue est effectivement un grand poète lyrique, nous apprîmes ce soir-là à le connaître comme l’un des conteurs les plus captivants. À peine eut-il appris que je m’étais beaucoup occupé de Marcel Proust, qu’il mit son point d’honneur à évoquer son ami d’autrefois de la manière la plus colorée et la plus contrastée. Ce ne fut pas seulement la physionomie de l’homme qui revécut d’une manière étonnante dans la voix de Fargue ; pas seulement le rire sonore, exalté du jeune Proust, le lion des salons, agitant tout le corps, pressant ses gants blancs devant la bouche grande ouverte, pendant que son monocle carré danse devant lui au bout de son large cordon noir ; pas seulement le Proust malade qui logeait dans une chambre semblable au garde-meubles d’une salle des ventes, dans un lit non fait pendant des jours et des jours, ou plutôt dans une caverne de manuscrits, de feuilles vierges et écrites, de sous-mains, de livres qui s’amoncelaient, qui s’égaraient dans les interstices entre lit et mur, qui s’empilaient sur la table de nuit – ce ne fut pas seulement ce Proust-là qu’il évoqua ; il esquissa les vingt ans d’histoire de cette amitié, les accès de tendresse émouvante, les éclats de folle méfiance, le « Vous m’avez trahi » à propos de tout et rien, sans oublier le remarquable récit qu’il nous fit du dîner auquel il avait convié Marcel Proust et James Joyce, qui se rencontrèrent ainsi pour la première et pour la dernière fois, et de son propre rôle à cette occasion. « Maintenir la conversation », dit Fargue, « c’était pour moi comme soulever un quintal. Et pourtant j’avais, par précaution, invité deux jolies femmes, pour adoucir un peu le choc. Mais cela n’empêcha pas Joyce, en partant, de jurer d’une voix forte qu’il ne mettrait plus jamais les pieds dans une pièce où il courrait le risque de rencontrer ce personnage. » Et Fargue mime l’accablement qui saisit l’Irlandais au moment où Proust affirma, les yeux écarquillés et humides, à propos d’une quelconque seigneurie impériale et princière : « C’était ma première altesse. » Ce jeune Proust de la fin des années 90 se trouvait au début d’un chemin dont il ne pouvait lui-même prévoir où il aboutirait. À l’époque il cherchait l’identité dans l’être humain. C’est elle qu’il lui semblait devoir adorer. Ainsi commença le plus grand destructeur de l’idée de la personnalité que connaît la littérature contemporaine.
        ― « Fargue », écrit Léon-Pierre Quint en novembre 1929, « est de ceux qui écrivent comme ils parlent, il énonce sans arrêt des œuvres qui restent non-écrites, peut-être par paresse, peut-être par mépris pour l’écriture. Il ne pouvait s’exprimer autrement que par éclairs spirituels, par jeux de mots, qui se suivaient en toute liberté. Paris, ses petits cafés oubliés de Dieu, ses bars, ses rues et la vie nocturne sans fin, il l’aime comme un enfant. Il doit avoir une santé de fer, une nature incroyablement résistante. Dans la journée c’est un industriel et le soir il sort. Des femmes élégantes, des Américaines, l’accompagnent. Cet homme d’une cinquantaine d’années mène la nuit, comme si cela allait de soi, l’existence d’un gigolo et met tous ceux qu’il rencontre sous le charme de son verbiage. » C’est exactement ainsi que j’ai fait sa connaissance, nous sommes restés ensemble, sous un petit feu d’artifice de souvenirs et d’aphorismes, jusqu’à ce qu’on nous mette dehors à trois heures du matin.


    Walter Benjamin, Journal parisien in Sur Proust, Éditions Nous, 2010, pp. 66-67-68.





    ■ Walter Benjamin
    sur Terres de femmes

    9 décembre 1926 | Walter Benjamin, Voyage en Espagne
    4 février 1930 | Walter Benjamin, Adrienne Monnier
    29 juillet 1935 | Walter Benjamin, Hachich à Marseille
    Gisèle Freund | Rencontre avec Walter Benjamin in « La galaxie de Gisèle Freund »





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  • 4 février 1930 | Walter Benjamin, Adrienne Monnier

    Éphéméride culturelle à rebours



    La Maison des Amis des Livres2
    Source





    4 février 1930


        Adrienne Monnier*. « Aux amis des livres » 7, rue de l’Odéon, j’ouvre la porte après trois heures. Je ressens une certaine différence avec les autres librairies. Bien sûr, cela ne pourrait pas être une librairie d’ancien. Adrienne Monnier ne semble s’occuper que de livres récents. Mais c’est moins coloré, animé ou désordonné que dans d’autres magasins. Une chaude et claire touche ivoirine est répandue sur les larges tables. Elle vient peut-être des couvertures transparentes qui recouvrent ici beaucoup de livres — tous des éditions originales d’auteurs contemporains, des tirages luxueux. Je m’avance vers cette femme, la plus proche, celle qui représenterait la plus grande déception quant à l’espoir fugitif et superficiel de rencontrer ici une jolie jeune fille, si elle s’avérait être Adrienne Monnier. Une femme blonde, à la large carrure, avec des yeux bleus très clairs, entièrement habillée d’un rêche lainage gris de coupe monacale. Vêtement qui porte sur le devant des boutons en cloisonné, garniture à l’ancienne mode. C’est bien elle. J’ai aussitôt l’impression de me trouver en présence de l’un de ces êtres que l’on ne peut jamais approcher avec assez de respect et qui, sans donner le moins du monde l’impression de compter sur ce respect, pas un seul instant ne le repousseront ou ne le minimiseront. Il est étonnant que cette femme n’ait, comme elle le dit, croisé que deux fois le chemin de Rilke, qui a pourtant longtemps vécu à Paris. J’imagine qu’il aurait dû montrer la plus grande sympathie envers un être d’une telle pureté rustique, d’essence à la fois si monacale et cosmique. D’ailleurs, elle l’évoque très joliment : « Il semble avoir laissé à tous ceux qui l’ont un peu connu cette impression : être en accord intime avec tout ce qu’ils font. » Dès son vivant il pouvait leur transmettre cette impression sans prononcer un seul mot, simplement par sa façon d’être-là. Nous sommes assis à son bureau étroit, chargé de livres, tout à fait à l’avant du magasin. Bien sûr I.M.S. ** est notre premier sujet de conversation ; mais ensuite ce sont les vierges sages et folles. Elle parle des différentes figures de la vierge sage — celle de Strasbourg, qui lui a inspiré le passage que j’ai lu, celle de Notre Dame de Paris, « qui est si désabusée, si bourgeoise, si parisienne — ça vous rappelle ces épouses qui ont appris à se faire à leur mari et qui ont cette façon de dire : Mais oui, mon ami ; qui pensent un peu plus loin. » « Et maintenant » lui aurait dit Paulhan ayant fait la connaissance de la « vierge sage », « vous allez nous écrire une « vierge folle ». Mais non ! La vierge sage est toujours, même si elles ont sept ensemble, l’Unique — alors que pour la vierge folle, elles sont nombreuses, ce serait toute la bande. […]



    Walter Benjamin, « 4 février 1930 » (extrait), Journal parisien in Sur Proust, Éditions Nous, 2010, pp. 79-80.





        * « […] la grande époque de La Maison des Amis des Livres s’enracine dans les années 1916-1926, période de découvertes dont la décennie suivante verra la confirmation et l’épanouissement. De nouveaux abonnés s’inscrivent : Maurice Merleau-Ponty en 1932, Nathalie Sarraute en 1936. De nouvelles amitiés naissent, comme avec Walter Benjamin, interlocuteur privilégié, introduit à la librairie par Pierre Klossowski en janvier 1930. Benjamin initie Adrienne à Bachofen, théoricien suisse du matriarcat, l’encourage à lire Le Banquet et l’initie à Brecht, essaie en vain de la convertir au génie de Proust auquel elle a toujours été curieusement rétive. La libraire, en revanche, comprend tout de suite l’envergure du père de L’œuvre d’art à l’ère de sa reproductibilité technique, dont elle admire sans réserve la pensée. Elle publie un article de lui, sur Le Regard de Georges Salles, transmet au Mercure de France un texte que Benjamin lui avait confié à sa sortie du camp des travailleurs de Nevers — d’où il avait été libéré grâce à elle : Le Narrateur, réflexions à propos de l’ouvre de Leskov. »

    Laure Murat, Passage de l’Odéon. Sylvia Beach, Adrienne Monnier et la vie littéraire à Paris dans l’entre-deux-guerres, Arthème Fayard, 2003 ; Gallimard, Collection folio, 2005, pp. 63-64.


    ** Note d’AP : pseudonyme sous lequel Adrienne Monnier publia certains de ses écrits.





    ■ Adrienne Monnier
    sur Terres de femmes

    1er février 1926 | Italo Svevo et Adrienne Monnier


    ■ Voir aussi ▼

    → (sur Terres de femmes)
    Gisèle Freund | Rencontre avec Walter Benjamin in La galaxie de Gisèle Freund
    → (sur Terres de femmes)
    2 février 1922 | Première publication d’Ulysse
    → (sur Terres de femmes)
    29 juillet 1935 | Walter Benjamin, Hachich à Marseille






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  • 29 juillet 1935 | Walter Benjamin, Hachich à Marseille

    Éphéméride culturelle à rebours



    La_rue_que_j-avais_contempl-e_si_souvent_est_comme_une_section_faite_au_couteau.
    Marseille : une rue du Vieux Quartier
    (Vieux Port)
    Source






    HACHICH A MARSEILLE


         Marseille, le 29 juillet. ― À 7 heures du soir, après avoir hésité longuement, pris du hachich. J’étais allé à Aix le jour même. Je suis couché sure mon lit avec l’absolue certitude que je ne serai dérangé par personne dans cette ville qui compte des milliers d’habitants où nul ne me connaît. Voici qu’un petit enfant pleure et précisément me dérange par ses cris. Je pense que trois quarts d’heures sont déjà écoulés mais il n’y a cependant que vingt minutes. Ainsi je suis allongé ; je lis et je fume. En face de moi toujours cette vue dans le ventre de Marseille. La rue que j’avais contemplée si souvent est comme une section faite au couteau.
         À la fin je quittai l’hôtel, l’effet ne semblait pas se produire ou semblait devoir être si faible que la prudence de rester chez soi pouvait être négligée. ― Première station, le café coin Canebière et cours Belsunce. Vue du port, le café de droite, donc pas mon habituel. Alors seulement se fait sentir une certaine bienveillance, l’attente de voir des gens s’avancer vers soi avec affabilité. Le sentiment de solitude se perd bien vite. Ma canne commence à me causer une joie intime. On devient tellement délicat : crainte qu’une ombre tombée sur le papier ne puisse le blesser. Le dégoût disparaît ; on lit les affiches sur les urinoirs. Je ne m’étonnerai pas si un tel ou un tel venait vers moi. Mais puisqu’on n’y pense pas, cela ne me fait rien non plus. Pourtant il y a trop de bruit ici pour moi.
         Et voilà que commencent à s’annoncer les prétentions que couve le mangeur de hachich quant au temps et à l’espace. Que ces prétentions soient absolument royales, c’est connu. Pour celui qui a mangé du hachich, Versailles n’est pas trop grand ni l’éternité trop longue. Et, dans le cadre immense d’une nouvelle vie intérieure ― de la durée absolue et de l’espace illimité ― il se fait volontiers complice d’un humour plein de volupté et bienheureux.


    Walter Benjamin, Hachich à Marseille in Écrits français, Éditions Gallimard, Collection folio essais, 1991, pp. 105-106.





    ■ Walter Benjamin
    sur Terres de femmes

    9 décembre 1926 | Walter Benjamin, Voyage en Espagne
    6 janvier 1930 | Walter Benjamin, Rencontre avec Léon-Paul Fargue
    4 février 1930 | Walter Benjamin, Adrienne Monnier
    Gisèle Freund | Rencontre avec Walter Benjamin in « La galaxie de Gisèle Freund »





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