Rouges de Chine 11





11_toi_qui_sais_160






               Toi qui sais
               la couleur du lilas

               parle-moi de la vie
               avant-coureuse
               d’ivresses

               apprends-moi
               la lenteur des signes
               du dehors

               délie-moi
               des rêves insensés
               de l’iris

               sans mémoire






>>>>Rouges de Chine 12


D.R. Photo et texte : G.AdC/angèlepaoli
Édition et mise en pages : Yves Thomas



Retour à la Première de couverture de Rouges de Chine
Retour au répertoire de octobre 2008

» Retour Incipit de Terres de femmes

Commentaires

  1. Avatar de Christiane Parrat
    Christiane Parrat

    Couleur des lilas et couleur des figues qu’aimait tant ce grand poète…
    Et parce qu’ici, il est écrit : « Parle-moi… apprends-moi… délie-moi… »
    (« Et la terre transmet comme la langue » – Mahmoud Darwich)
    « Emmène-moi vers une pierre
    M’asseoir près de la guitare du lointain
    Emmène-moi vers une lune
    Et je saurai ce qui demeure de mon échappée
    Emmène-moi vers une corde
    Qui tire la mer vers la terre fugitive
    Emmène-moi vers un voyage
    Un peu de mort dans la veine d’un luth
    Emmène-moi vers une pluie
    Sur les tuiles de notre maison solitaire
    Emmène-moi vers moi… »

  2. Avatar de Déborah Heissler

    Je lis et regarde vos « Rouges de Chine » depuis Xiangtan Da Xue, dans le Hunan, en me demandant où exactement ont été prises ces photos ; densification des couleurs, intensité des contrastes, de la lumière … c’est saisissant comme travail, vraiment…

  3. Avatar de Yves
    Yves

    Déborah,

    J’ai souvent marché (ou baroudé) aux côtés de Guidu. Qu’il soit en Chine ou ailleurs. Qu’importe au final. Ce qui m’a toujours frappé dans son travail, c’est que je reconnaissais (les yeux fermés ?) ses photos. En ce qu’elles ne rendaient jamais compte de la même réalité que celle que nous avions approchée côte à côte. La « densification des couleurs, l’intensité des contrastes, de la lumière »… sont réelles, après tout ce n’est qu’une bonne maîtrise (rigoureuse certes) par un très bon « pro » de l’outil et du logiciel. Mais l’essentiel est pour moi ailleurs. Les photos de Guidu ne sont pas des photos de l’instant, mais du millionième d’instant. Ce millionième d’où précisément naît la magie.

  4. Avatar de Déborah Heissler

    Si la structuration de l’expérience demeure profondément personnelle dans ces clichés, l’énonciation quant à elle, semble affronter l’épreuve de la pluralité ; l’épanouissement d’une « immédiateté » dont le signe même est cet « être nomade » qui habite et visite les choses.
    Je crois comprendre ainsi ce que vous voulez dire au sujet de « ce millionième [aussi] d’où précisément naît la magie » qui nous saisit …

Répondre à Yves Annuler la réponse

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *