Sylvie Fabre G., Corps subtil

«  Poésie d’un jour  »





Ils dessinent le visage perdu
Ph., G.AdC




CORPS SUBTIL


         Tu rassembles les mots qui tournent dans le ciel de ta mort et, tels oiseaux, ils dessinent le visage perdu.

         Le  poème, son  exigence  le  garde  dans  l’écart  :  ce qui tient au cœur de la langue est corps subtil. Tu entrevois la farouche merveille, écrire, comme aimer, est sans rémission. Il n’y a ni trop tôt ni trop tard, laisse aller, voue-toi au muet des mots et de la chair, à l’exil de l’émotion, ce dont tu ne peux pas parler enlace parole et silence.

         Ta  vertu  est  de  rester  ignorante.  L’inconnu des mots se danse dans les mots. Ainsi du visage.



Sylvie Fabre G., Corps subtil, L’Escampette Éditions, Collection Poèmes, 2009, page 38. Préface de Claude Louis-Combet.




Corps subtil  Sylvie Fabre G.




SYLVIE FABRE G.




■ Sylvie Fabre G.
sur Terres de femmes


Sylvie Fabre G. par Sylvie Fabre G. (auto-anthologie poétique comprenant plusieurs extraits de L’Approche infinie)
[À l’orée] (poème issu du recueil L’Intouchable)
L’Intouchable (note de lecture d’Isabelle Raviolo)
[C’est un matin doux et amer](poème issu du recueil L’Autre Lumière)
Dans l’attente d’un prolongement qui se meurt (note de lecture d’AP sur Corps subtil)
La demande profonde
L’Approche infinie (note de lecture d’AP)
Frère humain (note de lecture d’AP)
Frère humain (note de lecture d’Isabelle Raviolo)
[La pensée va, et vient à ce qui revient] (poème issu du recueil Frère humain)
Celle qui n’était pas à sa fenêtre (extrait issu du recueil Le Génie des rencontres)
Lettre des neiges éternelles (extrait de La Maison sans vitres)
Piero, l’arbre (autre extrait de La Maison sans vitres)
Retournement du chant [hommage à Maurice Benhamou] (autre extrait de La Maison sans vitres)
Le rêveur d’espace [hommage à Claude Margat] (autre extrait de La Maison sans vitres)
Pays perdu d’avance (note de lecture d’AP)
Maison en quête d’orient (poème issu du recueil Les Yeux levés)
[Plus forte que la forêt] (poème issu du recueil Tombées des lèvres)
Tombées des lèvres (note de lecture d’AP)
Tombées des lèvres (note de lecture d’Isabelle Raviolo)
[Bien sûr le chant s’apaise dans le soir] (poème issu du recueil La Vie secrète)
Quelque chose, quelqu’un
Trouver le mot (poème issu du recueil L’Autre Lumière)
→ (dans la galerie Visages de femmes)
le Portrait de Sylvie Fabre G. (+ poème issu du recueil L’Approche infinie)
Caroline Boidé, Les Impurs, par Sylvie Fabre G.
Jean-Pierre Chambon, Le Petit Livre amer, par Sylvie Fabre G.
Jean-Pierre Chambon | Michaël Glück, Une motte de terre par Sylvie Fabre G.
Patricia Cottron-Daubigné, Visage roman, par Sylvie Fabre G.
Pierre Dhainaut, Après, par Sylvie Fabre G.
Alain Freixe, Vers les riveraines, par Sylvie Fabre G.
Emmanuel Merle, Ici en exil, par Sylvie Fabre G.
Emmanuel Merle & Thierry Renard, La Chance d’un autre jour, Conversation (lecture de Sylvie Fabre G.)
Angèle Paoli, Lauzes, par Sylvie Fabre G.
Pierre Péju, Enfance obscure, par Sylvie Fabre G.
Pierre Péju, L’État du ciel, par Sylvie Fabre G.
Pierre Péju, L’Œil de la nuit, par Sylvie Fabre G.
Fabrice Rebeyrolle, un peintre gardien du feu, par Sylvie Fabre G.
Erwann Rougé, Passerelle, Carnet de mer, par Sylvie Fabre G.
Fabio Scotto, La Peau de l’eau, par Sylvie Fabre G.
Roselyne Sibille, Entre les braises, par Sylvie Fabre G.
Jean-Marie de Crozals & Sylvie Fabre G. | [La montagne bascule]
→ (dans l’anthologie poétique Terres de femmes)
L’au-dehors
→ (dans les Chroniques de femmes)
L’Amourier | Le Jardin de l’éditeur par Sylvie Fabre G.
→ (dans les Chroniques de femmes)
Anne Slacik par Sylvie Fabre G. : Anne, la sourcière
→ (dans les Chroniques de femmes)
Ludovic Degroote | Retisser la trame déchirée, par Sylvie Fabre G.
→ (dans les Chroniques de femmes)
Une terre commune, deux voyages




■ Voir aussi ▼


→ (sur le site de la Mél, Maison des écrivains et de la littérature) une
fiche bio-bibliographique sur Sylvie Fabre G.
→ (sur le site des Éditions L’Amourier)
une fiche bio-bibliographique sur Sylvie Fabre G.






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Commentaires

  1. Avatar de Sylvaine

    Dans Bruissements vous l’appellez « sourcier » et je découvre qu’elle est apparue dans Sorcières.
    Imaginez l’historique de celles-ci qui remonte en ma mémoire.
    Exprimer son corps c’est un peu comme réapprendre l’alphabet.
    Encore une « auteuresse » que je ne connaissais pas. Merci.

  2. Avatar de Christiane
    Christiane

    Voici donc le retour sur Terres de Femmes de Sylvie Fabre G. Je m’en réjouis et reconnais dans ce poème l’âme fortifiée par les grands pans de silence que versent les lieux du haut où l’on médite dans les neiges et le silence. J’aime ce pays des sources et des grands arbres sombres, la Belledonne qui mange le soleil et le vole aux Bannettes, les cabanes forestières, les sentiers à flanc de falaise, les pierriers où la roche craque de gel. Dans ces lieux surplombant la vallée de l’Isère, face au Vercors, aimer c’est planer en silence comme le rapace des solitudes autour du corps désiré comme sur l’aile du vent.

  3. Avatar de Angèle

    Ah, c’est fort bien vu! Sorcière, sourcière, oui, elle est tout cela, Sylvie, et qui plus est, un être d’exception.
    Auriez-vous fait partie des Sorcières ? Ou bien les avez-vous fréquentées ?

  4. Avatar de Guidu

    « Nous sommes dans la séparation, pays premier.
    C’est ainsi que s’expriment les amants, au détour du poème. Peu importe que la voix entendue soit celle de l’homme ou de la femme. L’un et l’autre partagent, dans la douleur de fond, la même certitude, celle qui les a conduits, hors d’eux-mêmes en eux-mêmes, jusqu’au point de rencontre où leurs destins ont fusionné, et celle qui, si essentiellement liés qu’ils soient, par le désir, par l’attente et par la communion, les rappelle à tout moment à cette dure réalité de l’existence qui a valeur d’une loi de nature : Nous sommes dans la séparation, pays premier. Nous y sommes, au terme comme au commencement, et il semble que nous n’en soyons jamais sortis ».
    (extrait de la préface de Claude-Louis Combet à Corps subtil de Sylvie Fabre G.) .
    Amicizia
    Guidu____

  5. Avatar de Mth P

    Quelle souplesse cette apologie de l’ignorance !
    Je bois dans ce court extrait l’extrême fugacité
    de toute vélléité de conscience. Une écriture de la
    fragilité qui s’exprime dans les infractuosités des mémoires ressemblant à la mousse des arbres. Supplantant la mort en greffant des touffes de vie. Que d’amour dans un brin de poème!… Il y faut toujours une source, pourquoi pas une sorcière… mais qui n’en serait pas une, juste son contraire en plus détachée, mais qui ne voudrait pas qu’on l’ébruite… ?

  6. Avatar de Angèle

    Apologie de l’ignorance ? Non, je ne crois pas. Juste une vertu nécessaire par moments.

  7. Avatar de Agenda culturel de TdF

    Lecture de Sylvie Fabre G. dans le cadre du Salon du livre de Voiron au Polychrome, école de musique de Voiron, avec M. Bordenet, musicien.

    « Ce que nous dit le corps, » le samedi 7 novembre à 16h45.

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