Milo De Angelis | [A volte, sull’orlo della notte]

« Poésie d’un jour »



Parfois- - l-or-e de la nuit- on demeure suspendus
Ph., G.AdC





A VOLTE, SULL’ORLO DELLA NOTTE



A volte, sull’orlo della notte, si rimane sospesi
e non si muore. Si rimane dentro un solo respiro,
a lungo, nel giorno mai compiuto, si vede
la porta spalancata da un grido. La mano feriva
con una precisione vicina alla dolcezza. Così
si trascorre dal primo sangue fino a qui,
fino agli attimi che tornano a capire e restano
imperfetti e interrogati.



Milo De Angelis, Quell’andarsene nel buio dei cortili, Poesia, Arnoldo Mondadori Editore, Collezione Lo Specchio, 2010, pagina 9.





PARFOIS, À L’ORÉE DE LA NUIT



Parfois, à l’orée de la nuit, on demeure suspendus
et l’on ne meurt pas. On reste au dedans d’un seul souffle,
longtemps, dans le jour jamais accompli, on voit
la porte grand ouverte par un cri. La main faisait mal
avec une précision qui confine à la douceur. Ainsi
l’on passe du premier sang jusqu’ici,
jusqu’à ces instants qui reviennent à l’esprit et demeurent
imparfaits et sans réponses.



Traduction inédite d’Angèle Paoli





Milo De Angelis- Quell-andarsene nel buio dei cortili- Poesia- Arnoldo Mondadori Editore





MILO DE ANGELIS


Milo De Angelis et Giovanna Sicari



■ Milo De Angelis
sur Terres de femmes


6 juin 1951 | Naissance de Milo De Angelis
Mercoledì (poème extrait de Linea intera, linea spezzata)
Il morso che ti spezza (autre poème extrait de Linea intera, linea spezzata)
Sala Venezia (autre poème extrait de Linea intera, linea spezzata)
[Era buio] (un autre poème extrait de Quell’andarsene nel buio dei cortili + traduction inédite de Sylvie Fabre G.)
[Nessuno riposa] (autre poème extrait de Quell’andarsene nel buio dei cortili + traduction inédite d’AP) [Anthologie poétique TdF | Milo De Angelis, 1]
[Mi attendono nascosti] (un autre poème extrait de Quell’andarsene nel buio dei cortili + traduction inédite d’AP)[Anthologie poétique TdF | Milo De Angelis, 2]
[È qui] (un autre poème extrait de Quell’andarsene nel buio dei cortili + traduction inédite d’AP) [Anthologie poétique TdF | Milo De Angelis, 3]
[Ecco l’acrobata della notte] (un autre poème extrait de Quell’andarsene nel buio dei cortili + traduction inédite d’AP) [Anthologie poétique TdF | Milo De Angelis, 4]
[Ho saputo, amica mia…] (un autre poème extrait de Quell’andarsene nel buio dei cortili + traduction inédite d’AP) [Anthologie poétique TdF | Milo De Angelis, 5]
L’oceano lì davanti (poème extrait de L’Océan autour de Milan)
Milano lì davanti (poème extrait de « L’oceano intorno a Milano » in Biografia sommaria, 1999)
[Inquadratura](poème extrait d’Incontri e agguati)
Thème de l’adieu (traduction d’extraits par Angèle Paoli ― février 2009 + notice de Martin Rueff)
“T.S.”, II (extrait de Somiglianze)
Tutto era già in cammino (extraits du Thème de l’adieu, Éditions Nous)
Thème de l’adieu (lecture de Tristan Hordé)



■ Voir | écouter aussi ▼

→ (sur Lyrikline)
Milo De Angelis disant plusieurs poèmes extraits de Tema dell’addio
→ (sur Les Carnets d’Eucharis de Nathalie Riera)
d’autres poèmes de Milo De Angelis (extraits de L’ocean intorno a Milano traduits par Jean-Baptiste Para) et une courte notice bio-bibliographique
→ (sur YouTube)
un portrait video de Milo De Angelis par Viviana Nicodemo






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Commentaires

  1. Avatar de Mahdia Benguesmia
    Mahdia Benguesmia

    Comment s’arrêter toute une journée dans un souffle sans mourir si ce souffle n’était-il pas celui de la poésie qui éparse le mot et lui crée sa mobilité et son air ?
    Milo De Angelis nous fait pénétrer, par-delà l’étroitesse de la vie du poète qui n’est jamais trop habitué au bonheur éphémère, dans l’immensité de son regard qui crie pour ouvrir les portes entrevues à travers la lumière du vide.
    Mais le vide qu’Angèle Paoli remplit par sa disponibilité totale pour ses lecteurs, dans cette autre voix qui ne nous parvient aussi troublante qu’à travers sa traduction, va au-delà de la lumière du poème initial car c’est la traductrice qui nous rend le souffle dans Si rimane dentro un solo respiro.
    Si Ulysse, pour revenir à sa terre, a fui l’enchantement de la terre de Circé, ce sont les Pénélope du métier à tisser du mot qui aujourd’hui viennent se gaver voluptueusement de ces pauses poétiques subjuguantes sur terre d’Angèle, quand se gaver, dans cette terre noble des lettres, donne les plus belles rondeurs aux femmes d’esprit.

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