Israël Eliraz | revenir au milieu

« Poésie d’un jour »




Que dire de la lumi-re sombre sinon qu-elle est manteau pour le mythe
Ph., G.AdC






revenir au milieu
jamais quitté.

Suivre le lieu capricieux,
visible, non visible

et quand on nous demande
ce qui se passe

nous répondons : bientôt
quelque chose va se passer

*

les eaux secrètes couvrent les collines
comme dans le Psaume 104.

Que dire de la lumière sombre sinon
qu’elle est manteau pour le mythe ?

Et si cela se passe ici, où
est ici ?

*

le matin apporte un éclaircissement
nommé tigre.

L’essentiel : faire bouger le jour



Israël Eliraz, Bientôt quelque chose va se passer in Laisse-moi te parler comme à un cheval, Librairie José Corti, 2005, pp. 45-46.






ISRAËL ELIRAZ


ISRAEL ELIRAZ
Source



■ Israël Eliraz
sur Terres de femmes

apprends du monde verdoyant où est ta place… (extrait)
le désert est (autre poème extrait de Laisse-moi te parler comme à un cheval)
maintenant comment poursuivre ? (poème extrait de Comment entrer dans la chambre où l’on est depuis toujours)
L’instant né au bout du doigt
La Pierre (extrait de Thabor) [+ bio-bibliographie]
Poème n’est qu’un lieu


■ Voir aussi ▼

la fiche livre de José Corti sur Laisse-moi te parler comme à un cheval





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Commentaires

  1. Avatar de christiane
    christiane

    Pour traverser la faille…

    « Tu fais jaillir les eaux du coeur de tes montagnes
    Elles cheminent par les failles de leurs flancs
    pour venir abreuver les animaux des champs
    et apaiser le soif des ânes du désert.
    Des passereaux s’abritent sur leurs rives.
    Entre les frondaisons chantent leurs voix.
    De tes hauteurs tu abreuves les monts,
    la terre s’assouvit de la pluie de ton ciel.
    Pour le bétail tu fais croître les herbes
    et les plantes des champs pour les humains.
    Ils en tirent le pain qui fortifie les coeurs,
    le vin qui réjouit, l’huile qui vivifie,
    illuminant les faces. »

    Psaume 104 (v. 10 à 15)

    (Je ne sais par qui celui-ci a été traduit de l’hébreu… mais j’en retrouve l’attente dans ce poème si beau de Israël Eliraz.)

  2. Avatar de Angèle

    Je ne sais pas non plus, Christiane. Il suffirait de rechercher de quelle Bible provient le psaume (TOB, Jérusalem, Chouraqui, Septante, Segond…). A première vue,la traduction ne me paraît pas assez recherchée pour être celle d’André Chouraqui.
    En tout cas, merci d’avoir osé me proposer ce psaume, très beau, dont Eliraz a su préserver l’esprit. C’est assurément une grande voix que la sienne.

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