Édith Azam | Il n’y a cette perte de moi

« Poésie d’un jour »



[IL N’Y A CETTE PERTE DE MOI]



Edith Azam - Bazoches. Ph. Claude Vercey
Édith Azam à Bazoches-du-Morvan
Samedi poésies, dimanche aussi, 3 juillet 2011.
D.R. Ph. Claude Vercey








Il n’y a cette perte de moi, il n’y a je sais plus les limites : dehors-dedans, il n’y a : la disparition. Ce sont des paroles qui arrivent et ma bouche ne peut les saisir, je dis des mots,  et c’est de la buée.  Je  dis  des  mots qui demandent ton souffle et désirent vos lèvres. Toujours le premier mot qui revient : « Toi » et cette fois le toi, il fait des nœuds partout dans mon architecture osseuse, et je suis moins débraillée du squelette : quelque chose est noué… Dans les grands voiles qui s’étirent me sourient à présent : nos Merveilleux Fantômes.




Édith Azam, Le mot il est sorti, Éditions Al Dante, 2010, page 47. Photographies de Jacques Guyomar (Serres).





ÉDITH AZAM


Edith Azam
Source




■ Édith Azam
sur Terres de femmes


[Tout s’ouvre et c’est dedans](extrait de Bestiole-moi Pupille)
Décembre m’a ciguë (note de lecture d’Isabelle Lévesque)
« Je voudrais devenir oiseau » (lecture de Décembre m’a ciguë par AP)
[Je dis le mot : mourir] (extrait de Décembre m’a ciguë)
[Je regarde mes mains] (extrait d’Oiseau-moi)
Suis-moi
Édith Azam | Bernard Noël | [comment ça s’ouvre un corps] (extrait de Retours de langue)
Édith Azam | Bernard Noël | Retours de langue (lecture d’AP)
→ (dans l’anthologie poétique Terres de femmes)
IL RESTERA MON SIGNE




■ Voir | écouter aussi ▼


→ (sur Dailymotion)
Bruits de bouche : Édith Azam, Bouche cousue (Performance du 14 novembre 2009 pour Le nouveau festival [46:02])
→ (sur Libr-critique.com)
videopodcast d’une lecture d’Édith Azam au Festival de Lodève 2006
→ (sur Un nécessaire malentendu, le site de Claude Chambard)
Édith Azam : la poésie comme défibrillateur (Préface de Letika Klinik d’Édith Azam, éd. Dernier Télégramme, 2006)





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Commentaires

  1. Avatar de Martine

    Ce texte est une perle, il me rappelle la légèreté profonde de l’extrait de Christian Dotremont (Ancienne éternité), lu par Ariane Dreyfus… Des décalages de syntaxe et de grammaire qui paradoxalement rendent le sens plus clair, ou plus fort… merci Angèle.

  2. Avatar de Mth

    Même sensation que Martine (que je ne connais pas) d’une écriture agile forgée à l’encre souple et solide. Le genre de texte qui donne envie de s’asseoir devant une page blanche. Je ne dis plus merci, je viens dire bonjour !

  3. Avatar de dev-line
    dev-line

    Très touchant de sincérité, et cela me rend presque muette !

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