Jean-Louis Giovannoni | [Il faut si peu de chose]

« Poésie d’un jour »



[IL FAUT SI PEU DE CHOSE]



Un fleuve n-ayant qu-une seule rive
Ph., G.AdC







Il faut si peu de chose pour que le monde n’ait qu’une seule rive.
Une seule rive comme un fleuve qui chercherait
son autre rive
là où se tient la première



Un fleuve n’ayant qu’une seule rive
et qui n’en trouverait une autre
qu’en oubliant la première.



Un fleuve n’ayant qu’une seule rive
et qui ne pourrait en toucher une autre
qu’avec le corps de la première.





Jean-Louis Giovannoni, Variations à partir d’une phrase de Friedrich Hölderlin [1987-1988] in Ce lieu que les pierres regardent suivi de Variations, Pas japonais, L’Invention de l’espace, Éditions Lettres vives, Collection Terre de poésie, 20213 Castellare-di-Casinca, 2009, page 81. Préface de Gisèle Berkman.












    Originaire de Morosaglia, et du du hameau de Caroneo [u Carognu] sur la commune de Monte (près de Olmu, dans le Casacconi, Haute-Corse) par son père, et d’origine italienne par sa mère, Jean-Louis Giovannoni est né le 7 janvier 1950 à Paris, où il réside aujourd’hui. Il a exercé jusqu’en 2012 la profession d’assistant de service social dans un hôpital psychiatrique de la région parisienne. Il a fondé et dirigé avec Raphaële George Les Cahiers du Double de 1977 à 1981. Membre du comité de rédaction du Nouveau Recueil de 2005 à 2007, il a publié dans de nombreuses revues : Exit, Sgraffite, Poésie I, L’Animal, Atelier Contemporain, Recueil, Le Nouveau Recueil, Mai hors saison, Inculte, Revue littéraire, Sud, L’Autre, Tout est suspect, Actions poétiques, L’Ire des vents,…, et a publié plus d’une vingtaine de recueils, dont le dernier, L’Échangeur souterrain de la gare Saint-Lazare aux éditions Unes (août 2020).

    Jean-Louis Giovannoni a reçu en 2010 le prix Georges-Perros et a été président de la Maison des écrivains et de la littérature en 2011-2012.



JEAN-LOUIS GIOVANNONI


Giovannoni
Ph. © Fabienne Vallin
Source





■ Jean-Louis Giovannoni
sur Terres de femmes


[Ne me laisse pas ici parmi les ombres !] (extrait de L’air cicatrise vite)
Ce que l’immobile tient pour geste (extrait de Pastor, Les Apparitions de la matière)
Envisager (lecture de Tristan Hordé)
[Aucune sortie possible] (extrait d’Envisager)
L’Échangeur souterrain de la gare Saint-Lazare (lecture d’AP)
[Vue imprenable] (extrait de L’Échangeur souterrain de la gare Saint-Lazare)
Îles circulaires
Issue de retour (lecture d’Isabelle Lévesque)
Issue de retour (lecture d’AP)
[Je ne sais pourquoi l’autruche me fascine autant] (extrait de Journal d’un veau)
Mère
[Notre voix] (extrait de Ce lieu que les pierres regardent)
[Nous venons d’un pays qu’on ne peut plus toucher] (extrait de On naît et disparaît à même l’espace)
[Pourras-tu encore témoigner…] (extrait des Mots sont des vêtements endormis)
Sous le seuil (lecture d’AP)
[Le jour se lève] (extrait de Sous le seuil)
[toujours cette envie de t’ouvrir]
[Tout se cicatrise] (extrait de Garder le mort)
Voyages à Saint-Maur (lecture d’AP)
[Troisième voyage à Saint-Maur]
[Huitième voyage à Saint-Maur]
Jean-Louis Giovannoni | Stéphanie Ferrat, « Les Moches » (lecture d’AP)
Jean-Louis Giovannoni | Marc Trivier, Ne bouge pas ! (lecture d’AP)




■ Voir aussi ▼


→ (sur Terres de femmes)
3 février 1984 | Lettre de Raphaële George à Jean-Louis Giovannoni (+ La Main de Raphaële George, par Jean-Louis Giovannoni)
→ (sur le site de la Maison des écrivains et de la littérature)
une notice bio-bibliographique sur Jean-Louis Giovannoni
→ (sur Secousse-08)
un entretien de Jean-Louis Giovannoni avec Anne Segal & Gérard Cartier (novembre 2012)





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Commentaires

  1. Avatar de christiane
    christiane

    Une transhumance d’eau et de terre pour faire nid à une joie lyrique. Comme c’est beau…

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