Gilles Baudry | N’a de prix…

« Poésie d’un jour »



Ggould
Glenn Gould en 1956, lors de l’enregistrement
des Variations Goldberg pour la firme Columbia
Source







N’A DE PRIX…



N’a de prix      n’a de poids
que ces mains plus légères que l’air
        et qui jouent
les variations sur la jeune lumière

sur fond d’éternité
la musique n’est rien
        que ce frisson
qui nous dépasse d’une épaule

où l’on pressent l’illimité intime
dès que l’un
        touche l’autre
du bord de son silence.



(J.-S. Bach ― Variations Goldberg)



Gilles Baudry, in τhαumα, Revue de philosophie et de poésie, « L’air », n° 9, La Compagnie des Argonautes, février 2012, page 166.





■ Voir aussi ▼

→ (sur le blog de Bernard Perroy) Gilles Baudry : « Écrire comme on écoute », par Bernard Perroy (article paru dans la revue Friches, n° 103, décembre 2009)



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Commentaires

  1. Avatar de christiane
    christiane

    Repos de l’âme… écriture de silence et cet effleurement du clavier… plénitude…

  2. Avatar de Elisabeth Neyrand

    Brise légère, frisson, esquisse d’un son qui sait combien le silence est musique. Oui, Gilles, c’est la fine pointe de ta sensibilité. Tu enseignais le français au Nord Togo et j’étais professeur de mathématiques.
    Mystique en secret : Gilles, j’aimerais retourner à Landévennec.
    Merci à l’auteur de ce blog.
    Elisabeth.

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